rūḥī fidāʾu ʿidhārin ḥalla wajnata man fāqa l-kawākiba shamsan thumma aqmārā
law-lā l-ʿidhāru la-mā sṭāʿat lanā muqalun ilā muḥayyāhu bāhī l-ḥusni ibṣārā
ka-sh-shamsi lam tuṭiqi l-abṣāru ruʾyatahā law-lā saḥābun laṭīfun ḥawlahā dārā
"I
would give everything for the sprouting beard that settled on the
cheeks of one who – being a sun – is superior to stars and even moons.
If it weren’t for his beard, our eyes could not look into his face with its radiant beauty,
Just like the sun, which our glances could not bear if fine clouds did not surround it."
Ces vers célèbrent l'amour de l'homme pour le jeune homme. ils sont été écrit il y a plus de mille ans, du temps où la civilisation en Perse dominait la barbarie de son raffinement, de sa culture et de l'ouverture d'esprit de ses poètes... A Alexandrie, alors plus européenne qu'arabe, le grec Cavafy écrivait aussi sur les garçons et leur ineffable beauté, comme par exemple dans Terre d'Ionie, ce poème qui me fait rêver surtout quand je reçois des nouvelles d'un ami, perdu de vue depuis des années, et qui passe ses vacances en Grèce :
Nous avons beau avoir brisé leurs statues,nous avons beau les avoir chassés de leurs temples,les dieux n’en sont pas morts le moins du monde.Ô terre d’Ionie, c’est toi qu’ils aiment encore,de toi leurs âmes se souviennent encore.Lorsque sur toi se lève un matin du mois d’août,une vie venue d’eux passe en ton atmosphère ;une forme adolescente, parfois,aérienne, indécise, au pas vif,passe au-dessus de tes collines.
Ecrit tôt ce matin, en écoutant Jarvis Cocker qui chante Baby's Coming Back To Me. Je ne peux m'empêcher de sourire bêtement. Dans sa reprise de la chanson de Nancy Sinatra, Cocker, His baby is a She, mine is a He, mais le sentiment est le même : Mark doit rentrer en fin de matinée. My Baby's coming home ! Je vais retrouver enfin la personne que j'aime.
Outside there's children laughing
The radio plays my favorite song
The sun is shining
I am peace broke out in the world
1 commentaire:
Très beau texte, cher Hadrianus.
Que les anciens cultes subsistent, clandestins, souterrains m'évoque "Le Mystère de la Grande Pyramide", bande dessinée dont je me délectais dans le journal de Tintin, au cours des années cinquante. Un vieux prêtre égyptien y invoque les dieux antiques et anéantit le plan de l'infâme Olrik en criant la formule magique "Par Horus demeure !"
Cordialement.
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