Si tu as vu quelqu'un des garçons ayant la fleur la plus digne d'amour,
Tu as vu sans aucun doute Apollodote.
Si tu l'as vu, ô étranger, et n'es pas vaincu par des désirs
Brûlants, tu es, en vérité, ou un dieu ou une pierre.
Callimaque
14 février 2013
Cadeau des dieux
Hors les murs, film de David Lambert
Hors
les murs est aussi fascinant qu'irritant et dérangeant :
la brutalité de certains effets dramatiques sur lesquels le cinéaste a choisi de s’appesantir comme un voyeur, la
maladresse avec laquelle le personnage de la petite amie de Paulo est
dessiné, l'absence des autres dans la vie de ces deux paumés.
On peut s'interroger aussi sur ce qu'ils sont vraiment. Est-ce
l'amour fou, le coup de foudre qui les a réuni et rend le
reste de l'univers transparent parce que ces deux s'aiment tellement
fort ? leur relation se fait tellement exclusive que plus rien
d'autre n'existe et ne peut exister, vouant les deux garçons
au drame inexorablement. Une vision romantique d'un amour voué
à la mort ? Le monde ne pardonne pas à ceux qui
l'ignorent et s'en passent parce qu'ils vivent leur propre univers...
Mais cela importe peu au final, tant l'expression des sentiments et
des pulsions est violente au point de nous saisir comme si nous les
vivions personnellement.
Deux
autres acteurs n’auraient sûrement pas apporté la même
force à ce film dérangeant et attachant. Les deux
protagonistes ont un jeu intense. Matila Malliarakis (Paulo)
qui parvient à être à la fois énervant
et touchant, jeune animal efféminé blessé par on
ne sait quoi, cherchant un nid, et Guillaume Gouix (Ilir),
très beau en protecteur fort et fébrile, qui commence
le film en joyeux compagnon hédoniste et dévoile peu à peu des abîmes de peur et de violence. Jamais rien
d'univoque dans leurs personnages, et leur attitude, leur
comportement - leur apparence physique aussi - fluctuent tout au long
du de l’histoire. Ils s'engagent, sans pudeur ni crainte, dans les
contradictions insupportables de leurs personnages. Au fil des
séquences, on s'aperçoit que les deux amants partagent
un certain attrait pour la souffrance, l'un en fait un jeu, l'autre
sa vie. C'est dérangeant parfois, mais on est captivé,
ému et attentif à tous leurs mouvements, même
dans ces moments-là.
L'émotion n'est jamais tronquée, édulcorée et cela fait du bien face à beaucoup de films qui étouffent à force d'être trop en retenue, les corps qu’il filme sont vivants, leur amour est bruyant, bancal, mouvant et lorsque, à la fin, après le départ de Paulo transformé par ses choix de vie, Ilir pleure sur le balcon de l'hôtel de luxe où ils se sont aimés une dernière fois, on ressent tout ce qu'il ressent. Il sait que leur amour est mort et qu'il est de nouveau seul... et on a envie de pleurer avec lui. Mais les meilleures scènes de Hors les murs sont sans conteste les visites de Paulo à Ilir en prison. L'oiseau blessé entre de plain-pied dans la réalité et celle-ci n'est déjà plus celle de son ami, ni celle de leur couple. Dans un face-à-face à haute tension, qui hésite entre plan cul empêché, fragments de discours amoureux cabossé et petits trafics pour faire passer un peu de shit à la barbe des gardiens, le film prend une incroyable densité.
« David
Lambert n'a pas pour autant voulu provoquer, transgresser. . Hors
les murs est
l'autopsie d'une liaison vouée à la dissolution, si
elle se distingue des autres c'est par l'honnêteté de la
mise en scène, par la sympathie que suscitent finalement ces
deux gamins qui apprennent ensemble à vivre, même si la
première des leçons que la vie leur administre est
qu'ils ne peuvent pas vivre ensemble. » (Le
Monde)
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Bonne Saint Valentin à tous ceux qui s'aiment !
Je n'aime pas beaucoup ces fêtes sur commande qui sont nombreuses ici. Mais la Saint Valentin échappe à mon agressive répulsion pour tout ce qui est de commande. L'amour est plus important que tout le reste. Aussi, l'empereur Hadrien souhaite tout l'amour du monde et qu'il soit durable à tous ceux qui s'aiment en ce 14 février. En cadeau, une petite compilation :
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06 février 2013
04 février 2013
L'air du temps.
On a beau faire, ce qu'il y a de naturel et de profond en nous ne peut demeurer longtemps étouffé sous les convenances, les usages et coutumes du monde dans lequel le hasard ou l'infortune nous font vivre. On se rase, on met une cravate, on laisse passer un vieux monsieur, on ouvre la porte à une dame... Pourtant parfois on n'a pas envie de se plier aux usages. pas envie de sourire quand on est mal ou en colère. pas envie de plaire quand on enrage de se coltiner aux convenances et aux usages de l'autre, sans savoir où est la part de sincérité, ce qui est vrai de vrai dans ses gestes, comme dans ses mots... Gilles a été pendant plus de dix ans mon meilleur, mon plus tendre, mon ami le plus proche. C'était avant que je sache combien les garçons m'attiraient et il me couvrait toujours lorsque le cœur d'artichaut que j'étais tombé amoureux devant une fille. Une autre encore, la première à chaque fois, l'unique, la bonne fortune, de celles qui ne peuvent arriver qu'une fois dans la vie d'un gars... Il supportait tout, comprenait tout à demi-mot et savait se taire - bien précieux en amitié. Il était toujours là pour moi. Les années passèrent. Nous nous sommes perdus de vue. Il dirige maintenant une succursale canadienne d'une des plus grandes banques françaises. Il a pris du ventre et ses cheveux se raréfient.
Buveur de bière, coureur bien que marié, il est à l'opposé de ce que nous fûmes adolescents. Conservateur, étroit d'esprit, râleur et bonimenteur avec les filles. Et satisfait de lui. J'ai détesté les trois heures passées avec lui à Toronto dans le meilleur restaurant de la ville. J'ai fui dès l'addition, prétextant un avion à prendre pour un rendez-vous important à New York et l'ai planté dans le hall de l'hôtel où nous avons déjeuné. Par égard pour les deux jeunes et fringants garçons que nous avons été, par égard pour cette "bromance" du temps de nos dix-sept ans j'ai camouflé mon désarroi et ma colère mais j'enrageais tout au long du repas. Ne plus jamais lui faire signe, ne plus jamais lui parler ni le voir. Combien nombreux sont ceux qui pourtant nous furent proches et emplirent avec délices notre vie d'avant et ne sont plus quand on les revoit que des pantins difformes à l'esprit vulgaire ou grossier...
27 janvier 2013
Bon dimanche
25 janvier 2013
La beauté des dieux
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23 janvier 2013
21 janvier 2013
Un lundi matin comme les autres
Benedict a 19 ans. Je me souviens le jeune garçon timide et curieux qui adorait se réfugier dans notre lit et qui se lovait contre son frère jusqu'à ce que celui-ci le sorte manu militari. Il se moquait de nous, nos longs farniente dans la chambre. C'est un beau jeune mec maintenant. Comme David, s'il est sorti dans son adolescence avec un paquet de jolies filles du collège puis de la fac, il a un copain depuis deux ans maintenant. Est-ce le mec de sa vie ? Est-ce passager - mais deux ans cela commence de faire sérieux vraiment - Ils sont comme deux frères, dorment ensemble, se disputent. il y a des portes claquées, des bagarres. Tous les deux suivent le même cursus, tous les deux promènent les chiens des voisins et tous les deux, comme David, aiment tirer des bords dans le New Jersey. Pourtant Ben parle souvent d'Amy, la fille de nos voisins qui a le même âge que lui à quelques mois près. Elle est très belle et visiblement très attirée par lui... A suivre.
20 janvier 2013
Petits riens du dimanche
Le dimanche, jour béni. Il ne fait pas trop froid dehors, 4 ou 5°. Le brunch a été agréable. Nous y sommes allés avec les garçons qui voulaient aller faire quelques longueurs à la piscine de la Stuyvesant High School en sont pour leurs frais : la piscine est en travaux jusqu'en mai prochain... Promenade dans le parc voisin du coffee shop. Avons acheté des bouquins chez un bouquiniste voisin. Agréable après-midi en perspective : chocolat chaud, apple pie et scones. Lecture, vidéo et sieste coquine (si on évite les inévitables visites du dimanche après-midi de ceux qui s'ennuient et viennent à l'improviste ennuyer les autres...)
Les garçons se vautreront devant leur console à moins qu'ils ne regardent la télé. Ils accepteront peut-être, après avoir sorti le chien, de visionner avec nous un de nos films du dimanche end of the day. David a ramené quelques DVD : Room with a view de James Ivory, L'absent, Yossi and Jagger. Ils préfèreront un de leurs jeux vidéo. J'étais pareil à leur âge.
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19 janvier 2013
Week end in NYC
Revoilà le weekend. De retour de Chicago, cela fait du bien de retrouver son chez soi. Le chien est ravi de nous retrouver, le chat joue l'indifférence. Il a quand même ouvert un œil pour vérifier que c'était bien nous et nos valises. Épuisés par trois jours à courir et une foultitude de rendez-vous. Mais nous sommes là. Le petit frère et ses deux copains ont tout rangé avant notre arrivée. Il y a même des fleurs dans un vase sur la table du salon et du Meat Loaf au four ! Demain dimanche : farniente absolu. Sauf peut-être un brunch au Tugboat Tea Company que nous avons découvert il y a quelques semaines. C'est à deux pas de Prospect Park, sur Flatbush Avenue, à Brooklyn.C'est tout nouveau et on ne peut en dire que du bien.
16 janvier 2013
Revolving Door
.
.
Do you know Gio Black Peter ? Rencontré à New York en novembre dernier. Artiste pluridisciplinaire, c'est le moins qu'on puisse dire...
14 janvier 2013
Un rayon de soleil
Impressionnant comme quelques jeunes hommes, parfois même de très jeunes adolescents, rayonnent littéralement et vous donnent envie de partir avec eux au bout du monde pour inventer les plus drôles et endiablées des farandoles. Ils respirent la joie et la paix. Tout est bonheur pour ces princes de la vie. Et comme par hasard, ils sont la beauté même. Ces éphèbes sont bénis des dieux. J'ai rencontré dans ma courte vie des êtres dotés des plus beaux attraits physiques ou simplement jolis comme des cœurs mais presque toujours dotés d'un cerveau de poulet - et je suis méchant avec les poulets - imbus de leur apparence mais vraiment, vraiment terriblement stupides. Félix contredit tout cela. Il n'a pas ce qu'on peut appeler un corps d'athlète selon les canons en vigueur ici. Peu de muscles gonflés, pas de pectoraux redondants, des dents pas très régulières. Il est très long, très fin, avec un visage de jeune nordique (il est suédois d'origine) et un sourire à vous faire damner. La pureté de son regard, ce côté félin, son rire enfantin... tout n'est que charme. Un vrai rayon de soleil. Le garçon a dix-huit ans. Elles ont été prises par une photographe très courue à Londres pour le compte d'une agence de casting qui propose les plus jolis mannequins du royaume, filles et garçons. C'est le métier que cet apprenti acteur passionné de cuisine italienne et d'art, a choisi en venant vivre chez son oncle en Angleterre. Admirez ces images qui apportent un peu de chaleur dans la rigueur de l'hiver et du triste temps qui succède inexorablement aux doux moments des Fêtes de fin d'année, quand la routine reprend l'avantage sur les réjouissances.
07 janvier 2013
05 janvier 2013
Jake Bugg, jeune talent de 18 ans
Vous devez le connaître aussi ce jeune gars venu de Nottingham. Moi c'est David qui m'a offert son CD à Noël. Une belle découverte vraiment. Une voix très particulière, beaucoup de talent, une incroyable présence et tellement de maturité. Il fait un tabac au Royaume Uni depuis quelques temps. J'aime ses chansons quand ils 'accompagne seul. C'est fou comme ces derniers mois nous ont amené des tas de jeunes gens doués auréolés de cette beauté naturelle qui n'est pas que le privilège de l'âge mais dénote une complète harmonie entre ce que ces garçons font et ce qu'ils sont.
Voici Broken, une chanson qu'on a entendu tout l'été sur les radios. Un tube. Ce n'est pas le meilleur de sopn travail, mais ça montre bien que ce jeune type n'est pas n'importe qui. Tout est bon. Le son, la voix, les arrangements, les citations discrètes à des genres de musique que j'adore : la country, le folk britannique et des accents pris dans des heures d'écoute de Donovan comme des Beatles.
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Connaissez-vous Ivri Lider ?
C'est lui qui a écrit entre autres la belle chanson "Bo" du très émouvant film Yossi & Jagger, réalisé par Eytan Fox en 2002. Ce chanteur est une grande vedette en Israël mais aussi aux Etats-Unis. Vous connaissez aussi certainement les films d'Eytan Fox : Tu marcheras sur l'eau, The Bubble. Il vient à peine de sortir Yossi qui suit le héros du film de 2002, dix ans après. Film réjouissant s'il en est.Il est à l'affiche en France dès cette semaine ou la semaine prochaine. Ne le manquez pas. A part le grincheux du Monde, les critiques sont très bonnes, notamment celle des Inrocks, qui se trompent rarement dans leurs choix !
02 janvier 2013
Waiting for the year to end...
"I drank coffee and read old books
and waited for the year to end."
(Richard Brautigan,Trout Fishing in America)
Coming Out : comment l'avouer à son IPhone ?
Une vidéo de l'ami David, l’inénarrable Muscle and Soul Coach qui fait un tabac sur le net. Faut dire qu'il est tellement cute. Nous nous sommes rencontrés lors d'une de ses venues à New York. Ce bel athlète est gay et n'en fait pas tout un fromage. je vous recommande son blog et son humour, sans jamais être vulgaire, est toujours très agréable. Ses conseils en matière de diététique et de musculation sont efficaces et suivis pas un nombre sans cesse croissant de garçons, de 15 à 40 ans (voire au-delà certainement).
Eros 2013
Une fois n'est pas coutume, les lieux étant a priori interdits aux jeunes regards trop facilement impressionnables ( on peut être réservé quant à l'innocence des adolescents juste pubères du XXIe siècle mais c'est un autre discours ), Animula Vagula Blandula présent ces deux beaux jeunes hommes en pleine action. ils sont beaux, ils s'aiment et, mis à part le tissu du canapé et le câble du baffle, tout cela est esthétique et, par Jupiter, que ces corps sont jolis ! Eros est clément avec la beauté et propice à la jeunesse !
01 janvier 2013
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