Quoi de plus beau qu'un garçon qui dort, totalement dépourvu de défense autant que de pudeur, loin très loin de la vie, cheminant sur les chemins magiques du rêve... Combien ils sont attirants et leur visage doux et vrai. Allez, manquons de pudeur nous-aussi et surprenons-les dans leur sommeil. Combien Morphée a de la chance, n'est-ce pas ?
10 juillet 2017
Le garçon qui dort 2
Quoi de plus beau qu'un garçon qui dort, totalement dépourvu de défense autant que de pudeur, loin très loin de la vie, cheminant sur les chemins magiques du rêve... Combien ils sont attirants et leur visage doux et vrai. Allez, manquons de pudeur nous-aussi et surprenons-les dans leur sommeil. Combien Morphée a de la chance, n'est-ce pas ?
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03 mai 2017
Mi Fu, le peintre de la sérénité retrouvée
Paul et Mark viennent de m'offrir un magnifique dessin, copie d'une estampe chinoise de l'extravagant Mi Fu, célèbre peintre du XIIe siècle. Une merveille de sérénité et de perfection. L'original est à Harvard. Kenneth White explique que l'artiste était totalement imprévisible et très libre pour l'époque (nous sommes en Chine au 12e siècle !). Un jour, pressé de peindre devant l'Empereur et sa cour, il prépara ses pinceaux, ses encres et se mit à poil. Je ne peins que nu" expliqua-t-il. Et on le laissa faire. Il était jeune. Il devait être drôlement beau pour que le puissant empereur ne le fasse pas emprisonner pour affront ! Il aimait la nature et le vent, l'orage et les bêtes sauvages. A lire sa vie, on pense vite au Caravage...
"Mi Fu adorait les faisans sauvages , mais il haïssait les poules domestiques"
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Le garçon qui dort
L'affiche du film Hunter m'a suggéré un post sur les garçons endormis, un bonheur à contempler, quand tout le corps se relâche et que l'esprit ne maîtrise plus attitudes et comportements et que nous apparaissons dans la nudité de notre être, au propre comme au figuré. C'est dans ces moments d'abandon total que la vraie nature de l'aimé nous apparait, offerte à notre adoration, laissée à notre pure contemplation...
24 janvier 2017
L'année de mes vingt ans
Longtemps je suis resté un adolescent renfrogné et timide. Grandir fils de notables dans un pays aussi arriéré que le Médoc n'avait pas que des avantages. Il fallait se tenir en se gardant de toute arrogance. Ressembler aux autres et se fondre dans la masse de la cour de récréation représentait un challenge. Je modelais et musclais mon corps dans notre propre piscine, en montant nos chevaux et en skiant dans les alpes ou à Baqueira en Espagne. Cela rendait les autres jaloux et méchants parfois. J'étais trop fin, trop doux, trop souvent plongé dans mes livres pour ne pas attirer la hargne des fils d'ouvriers agricoles du coin qui essayèrent plus d'une fois de me casser la figure. Pour rien d'autre que ce que j'étais et qu'ils ne supportaient pas, sentant d'instinct que le jeu était inégal.
J'avais cependant un véritable ami, rencontre les premier jour de notre première année d'école. Cadet d'une fratrie de cinq garçons et deux filles, il habitait la propriété à côté de la notre. Sa famille n'était pas dans le vin. Son père dirigeait la fabrique de bouteilles installée à l'entrée du bourg. Nous allions au catéchisme ensemble amenés à tour de rôle par nos mères. Les deux familles se voyaient assez souvent. Gilles fut mon premier ami. Il l'est resté même si nous ne nous voyons plus beaucoup. Ingénieur, il vit en Allemagne maintenant où il travaille pour Siemens.
Mais venons-en à mes 20 ans. Puceau ou presque jusqu'à l'université, apparemment indifférent aux choses de l'amour et peu porté sur la chose... C'est du moins, le masque que je portais. Aux yeux de tous, j'étais un pur esprit, un prétentieux qui ne trouvait jamais rien d'assez bien pour lui. Les filles et les garçons de mon entourage ne cherchaient plus depuis belle lurette à me séduire mais je sentais bien que je laissais rarement indifférent. N'évitais soigneusement les boîtes de nuits, les soirées étudiantes, les virées nocturnes dans les bars et quand je ne pouvais y échapper, je fuyais toute occasion de me retrouver seul à seul avec quelqu'un. Pourtant j'ai toujours été terriblement gourmand des plaisirs que la chair offre à notre ardeur. J'ai toujours cependant eu cette réserve liée à la peur profondément ancrée en moi de ne plus parvenir à garder la maîtrise de moi-même, de mes pulsions et de mes besoins. La puissance du désir quand il s'enclenche est difficilement contrôlable. A un certain niveau, le plaisir ne peut plus être réfréné. Ce constat suffisait pour que je m'abstienne totalement de toute relation physique complète avec un ou une autre.
J'allais parfois très loin dans mes flirts, aussi loin que mon corps pouvait le tolérer sans qu'il se laisse aller à l'explosion finale. Certains auteurs parlent de l'orgasme comme d'une petite mort. Je ne voulais pas me contenter de ces petites morts et je sentais bien qu'à trop souvent les reproduire, on devait se lasser et de mes diverses expériences, certes peu poussées au-delà d'un plaisir partagé que je laissais éclater trop vite, je gardais cette défiance qui me préserva des abus dans lesquels la plupart de mes amis d'alors noyaient leurs talents. Ni prise ni bégueule, j'étais seulement arrogant. Je voulais vivre l'Amour absolu, vivre avec l'autre,, l'unique, le plaisir le plus profond, le plus éclatant à l'égal de celui des dieux. Je voulais être un dieu. Mais toutes ces considérations volèrent en éclat quand je le rencontrais.
Appelons-le Rémi. Il débarqua dans ma vie avec la nouvelle année universitaire, la deuxième. Nous avions le même âge à quelques mois près. Plus grand que moi, brun boucle, de longs cils de fille encadrant un regard d'un vert incroyable qui tenait autant du félin que de l'améthyste ou plutôt du vert de l'eau d'une rivière quand l'orage gronde et intensifie toute chose. Je revois son sourire éclatant, ses dents blanches et ses lèvres pourpres et épaisses. Cultivé, brillant, parisien plein de gouaille, pianiste fou d Chopin, doté d'une mémoire incroyable et doté d'une voix chaude qui pouvait se faire caressante quand il désirait n'obtenir quelque chose. Nous ns sommes plu aussitôt. Ses parents lui louaient un studio en ville. Son appartement était sur mon chemin. Je pris l'habitude de faire la route avec lui. En bus, en vélo ou à pieds. Bien vite nous fûmes inséparables. Et vint la révélation.
Ce garçon très sportif, à la voix et l'allure on ne peut plus viriles s'aventura. C'était un soir de janvier où nous révisions nos partiels. Nous étions.assis côte à côte au pied de son lit. Il se pencha soudain vers moi et m'embrassa dans le cou tout en posant sa main gauche sur ma cuisse tandis que l'autre prenait mon épaule. Après une fraction de seconde ou mon corps de raidit, je lâchais prise. Tournant la tête vers lui, la bouche entrouverte par la surprise ou l'émotion, je lui rendais son baiser. Nos lèvres se joignirent pour la première fois. Je ne crois pas que nos gestes étaient dictés par notre pensée. Chacun était juste et précis, comme longtemps prémédité, alors que jamais nous n'avions envisagé cela entre nous. Et pour ma part, sans que je puisse imaginer ce que c'était que vivre réellement l'amour physique...
Ma passion pour l'amitié depuis toujours me faisait rechercher des alter ego mais le sexe, le désir n'étaient jamais entrés en ligne de compte. Le désir n'était pas un critère... Ce fut ma première véritable nuit d'amour, ardente et passionnée. Par trois fois le plaisir fit éclater nos cerveaux. Le réveil au matin, lovés dans les bras l'un de l'autre vit notre ardeur rejaillir. Cela dura dix jours. Nous fîmes l'amour souvent, sans plus penser à autre chose qu'à cet appétit vorace qui nous avait pris tous deux. Puis nous nous sommes lassés. Il y avait les examens, les vacances et pour lui, la pression familiale. On insistait beaucoup à table sur ses fréquentations. Son père le voulait viril et ne rêvait que de le savoir amoureux d'une de ses jolies cousines et leurs amies qu'il fréquentait l'été à l'île de Ré...à suivre.
23 janvier 2017
Pure beauté...
Pudique et innocent
T'en souviens-tu ? C'était il y a longtemps déjà.
Nous avions trop tardé et les autres n'avaient pu nous attendre. Nous prendrions le prochain train. On se débrouillerait pour les rejoindre au chalet. Un jour de neige en moins, que nous importait ?
Au premier regard, nous nous étions attachés l'un à l'autre. Toute la journée avait trop vite passée, pas assez d'heures pour apprendre à nous connaître après des mois passés l'un à côté de l'autre, sa,s jamais oser. sans jamais vouloir y croire. Et quand à l'heure où il aurait fallu partir, dans le renfoncement derrière le grand escalier de pierre - tant pis pour le concierge toujours aux aguets - nos cœurs avec nos corps enfin s'étaient dévoilés, tout devenait commencement.
Émus, timides, nous nous étions à peine touchés... Mais quelle intensité...
Tout le monde était parti. Ils nous avaient cherché. un peu. Puis le mot laissé avec nos deux billets et les indications pour rejoindre le groupe. LA route qui monte après la gare. Le chemin derrière l'église et le troisième chalet, celui aux volets verts, près de la fontaine.
Nous avions la maison pour nous. La nuit pour nous. Seuls et ensemble pour la première fois.
Sur le lit, tu m'attendais, pudique et innocent. Déterminé aussi. C'était notre première fois. T'en souviens-tu ?
11 novembre 2016
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10 novembre 2016
09 novembre 2016
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08 novembre 2016
Promesse...
Tu n'es plus un enfant mais tes dix-huit ans ne font pas encore de toi un homme.Trop de douceur et de rêves encore. Pourtant les dieux t'ont déjà donnéLes atouts qu'il faut pour aimer et être aimer.Un sourire joyeux et un regard espiègleDes muscles saillants qui vont se développerEt un sexe tranquille qui plus d'une fois déjà s'est ému jusqu'aux larmesTu connais le plaisir de donner, il te sera offert bientôt de le prendre à ton tour.
Gageons que de ta couche mille bonheurs souvent verront le jour...
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07 novembre 2016
De retour à la maison...
Heureux qui comme Ulysse... Après plusieurs mois à bourlinguer entre la Virginie, la Californie, l'Oregon et New-York, quelques escapades professionnelles à Caracas et Sao Paulo (pas en même temps évidemment), puis séjour à Vancouver, Londres, la France quelques jours en octobre, revoilà la maison, le chien, le chat et la routine. Quel bonheur de se retrouver chez soi. Je ne bouge plus, I swear ! Vraiment, vous pouvez me croire : je le jure. Brinkley a pris un coup de vieux cet été; Gardé chez les parents de David for a while, il a pourtant été des plus choyé, avec un grand parc pour courir après les écureuils et on l'a bien nourri. Il fait de l'osteoporose, comme les vieux humains. Son humeur est toujours aussi joyeuse mais il est moins ardent au jeu et nous en sommes à la troisième visite chez le vétérinaire. heureusement que c'est un ami.
A part ça tout a repris comme avant, le travail, les sorties, les amis et nous, vieillissant aussi mais toujours bien ensemble... Le blog a été un peu délaissé. Faire le récit de mes voyages ces derniers quatre mois serait par trop fastidieux et puis Hadrianus a peu de choses à raconter sur les jolis garçons croisés partout, les latinos comme les californiens ou le WASP de Virginie. Mais je reste fidèle au poste et remercie mes lecteurs qui m'ont envoyé mails et commentaires au fil des semaines, malgré un silence radio absolu. Sorry, sorry...
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06 novembre 2016
un joyeux dimanche
Ton frère est allé sortir le chien. Il ira ensuite rejoindre ses amis. Nous ne bougerons pas d'ici ce matin. Trop froid dehors. trop doux dedans... Rester avec toi et ne rien faire d'autre que laisser passer le temps... Lire, écouter de la musique, manger, aimer, dormir... Combien pour ces choses-là, ensemble nous sommes doués...
25 mai 2016
Pour Thomas et ses vingt ans
23 mai 2016
Tenir ses promesses
En te levant ce matin-là, tu m'as dit simplement - paraphrasant sans le deviner Paul quand il écrit à Ernst dans le magnifique roman de Stephan Spender, "Le Temple" - "S'il y a bien une chose que m'aient apprise mes années de collège, c'est que l'on doit tenir ses promesses aussi futiles soient-elles et ne jamais rompre un contrat avec ceux qu'on aime. Je t'ai promis de ne jamais renoncer à notre vie commune." Pourtant, tu as accepté cette mission au Japon pour quatre mois. Quatre longs mois loin de chez nous. loin de moi, de notre vie. De notre amour. Je sais que cela est bien pour toi, ta carrière. Je sais aussi que tu as accepté sans rien dire mes séjours en Angleterre, mes retours en France, mes voyages professionnels aux quatre coins d'Amérique. Mais ta tristesse ce matin était visible. Une très jolie preuve d'amour. Virile et tendre à la fois. Rien ne changera, tu le sais comme je le sais. Joie, joie, pleurs de joie...
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25 avril 2016
Curiositas
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Réflexion par un matin nouveau
Pourquoi ce monde est-il devenu aussi avide de laideur et de larmes ? Pourquoi est-ce qu'on n'écoute plus le chant des oiseaux ni le rire des enfants. Là où devrait régner l'Amour on ne trouve que de la haine. la méfiance, la rancœur, la colère. Et avec elles, la violence absolue. La vie n'est plus que disputes et jalousies, contraintes et médisances. Paix, mes amis, paix. Regardez la beauté. Écoutez la musique des sens. Laissez-vous porter par l'instinct qui nous dit qu'il faut aimer et lâcher prise. Quelle contingence est assez forte pour nous faire oublier ce qui compte vraiment ? Je n'ai jamais aimé que l'Amour. Sous toutes ses formes. Camaraderie, amitié, désir charnel ou simple envie de la présence de l'Autre, rien pour moi n'a vraiment de sens. Aimer, être aimé, donner et recevoir de cette eau limpide qui en coulant dans notre corps nourrit l'âme et se répand en bienfaits et en joies chez ceux avec qui on la partage...
Je te regarde dormir. Longtemps. Ton souffle paisible soulève doucement ton buste. Parfois, ta respiration semble comme suspendue à une pensée, un rêve ou une idée puis soudain le rythme reprend et ton corps si beau, si tendre reprend vie. Tu dis des choses parfois au plus profond de ton sommeil. Étendu sur le dos, les bras au-dessus de la tête, quelle est l'image qui te fait ainsi sourire. Sur les draps immaculés, ton corps rayonne comme au plus fort de l'amour. Combien j'aime sentir ta présence à mes côtés, moi qui ne dors pas. Ta chaleur m'apaise, ta force et ta jeunesse me réconfortent.
Le jour ramène à la vie nos sens. Ton premier geste du matin est une caresse. Ta main glisse sur mon épaule et se pose sur ma poitrine. Tu poses alors ta tête sur mon sein, tes doigts jouent à suivre les contours de mes muscles. Délicieux chatouillis matutinal. Antinoüs se réveille ainsi dans les bras d'Hadrianus. Mais qui est le maître à cet instant précis ? L'éphèbe ou l'empereur ? Dans la douceur de l'amour, la tendresse qui accompagne ton désir fait de toi le guerrier. Pourtant, je ne serai pas esclave, bien plutôt complice et camarade de ces jeux plaisants que ton corps réclame à mon corps à l'aube de ce nouveau jour... Dehors, la ville qui ne dort jamais resplendis d'une lumière joyeuse. La journée sera belle et tu es beau. Restons encore un peu sous les couvertures, chaudes encore de notre nuit paisible.
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