31 août 2022
Neal Cassady immortel ? l'homonyme
L'extraordinaire Neal Cassady
En lisant le blog de Frank Beacham qui souhaite un joyeux anniversaire à Van Morrison qui fête ses 77 ans aujourd'hui, j'ai découvert une billet qu'il rédigea sur Neal Cassady dont je viens de trouver dans ma librairie d'occasion préférée sur Saint Marks Place, dans East Village,"As Ever" la correspondance d'Allan Ginsberg avec Cassady. Excellent article de Beachham, comme d'habitude qui m'a permis de découvrir ce qui est je crois la seule interview filmée de Neal Cassady, à New York justement, extrait du documentaire réalisé en 1993 par Jerry Aronson.
J'avais déjà lu les lettres écrites par Cassady entre 1944 et 1950 traduites en français et j'avoue que son écriture me fascine. je comprend l'influence qu'il a pu avoir sur Kerouac, Goinsberg et d'autres. Brillant, grand lecteur, ce fils de clochard alcoolique qui a fini tristement (d'une overdose disent certains, d'un refroidissement d'autres et même depuis quelques années, tué par les balles de la police mexicaine...
30 août 2022
Taking Off : Les garçons de l'été
Les garçons de l'été sélectionnés par Hadrianus, dans le sillage du Favori, de l'Amant, du jeune ami aimé des dieux et dieu parmi les dieux de par la volonté de l'empereur. Antinoüs, ces 28 garçons méritent de t'entourer, te servir et t'aimer éternellement dans l'été permanent du Parnasse, loin des laideurs et des folies du monde...
28 août 2022
Green Butterflies, une belle surprise cinématographique
Nous l’avons regardé l’autre soir sur la recommandation expresse de Mauricio le garçon brésilien que nous hébergeons depuis quelques jours le temps qu’il puisse s’installer dans une colocation près de son université. C’est un cinéphile aux goûts très éclectiques et aux connaissances encyclopédiques. Après le générique, nous étions tous silencieux. Émus en réalité par un scénario qui tient la route, une photographie très naturelle, agréable et une bande son qui porte sans trop peser.
Et puis, personne ne me contredira : Deivi Duarte est beau gosse. Âgé de 23 ans, il a un port d’aristocrate mais vient d’un milieu extrêmement simple de Colombie ou Venezuela, je ne sais plus. Ce n’est pas un nouveau venu dans la profession. Des critiques ont prédit au garçon une carrière à Hollywood. Moi je le vois plutôt ici, à New York, dans des films un peu cérébraux, adaptation d’œuvres littéraires par exemple. Je l’imagine jouant avec Chalamet, et d’autres représentants du cinéma indie new-yorkais. En Europe aussi chez les anglais ou en France...
"La scène d’amour entre Kevin est moi est une très belle scène, zéro morbidité, et beaucoup de romantisme, ils n'était pas question de nous filmer à poils, nous portions nos boxers bien ajustés. Cependant, pour la deuxième prise, le réalisateur nous a voulu nus, Kevin s'est allongé et mon pénis en frôlant sa cuisse s’est naturellement durci. Là, il a fallu couper !", ("pour éviter la censure et on a attendu que je débande." a certainement pensé Deivi Duarte sans pouvoir le dire devant les journalistes !). Endin, c'est ainsi que j'imagine les faits sur le plateau lors du tournage.
Ce commentaire très libre et dégagé de l’acteur m’a rappelé les paroles de Timothée Chalamet et Armie Hammer, son acolyte dans Call Me By Your Name... A Plusieurs reprises, ces deux-là ne laissèrent-ils pas entendre que bien des fois pendant le tournage, il y eut des moments de forte tension sexuelle entre les deux. Timothée et Armie (et les producteurs, pudibonderie yankee oblige), ont toujours laissé planer le doute quant à savoir s’ils avaient franchis une ligne dont il serait grossier de parler...
Here's the trailer pour vous faire une idée :
20 août 2022
Combien d'années sont passées depuis notre première rencontre ?
Mes lecteurs savent qu'avant de traverser l'Atlantique pour finir mes études et travailler, j'ai été un petit provincial comme des milliers d'autres. Mon adolescence s'est déroulée dans le sud-Ouest de la France, mes étés pour partie sur le Bassin d'Arcachon et au Pays Basque. Sûrement l'âge qui vient mais une foule de souvenirs me reviennent à l'esprit, comme celui que j'ai envie de vous conter, poussé par David et Mark et leur cousine Olivia, à qui je l'ai raconté.
Nous
avions quinze ans à peine et l'été venait de commencer, jetant déjà
mille feux joyeux sur nos journées. Après une année de collège, loin de
la maison, mes cousins et moi, nous nous retrouvions ensemble dans la
grande bonne vieille maison d'Arcachon. Il y avait toujours la bonne
chargée de s'occuper des petits mais nous pouvions désormais échapper à sa surveillance et aux règles qu'on imposait alors aux enfants : la sieste obligatoire, les repas pris dans la cuisine avec les bonnes et le temps des baignades soigneusement minuté, surveillé, limité. Nous étions la plupart du temps neuf ou dix, presque tous du même âge. Les parents n'étaient pas tous là et nos grands-parents, flanqués de deux vieilles grandes-tantes gâteaux n'intervenaient guère. Souvent des amis logés comme nous au bord de la plage, dans des villas comme la nôtre, nous rejoignaient.
Cette flopée d'adolescents s'égayait dès le matin. Vers dix heures, la maison devenait une ruche en effervescence. Les petits jouaient dans le jardin ou à l'ombre sur le sable jusque vers midi. Nous retrouvions notre bande et, selon la marée, nous mettions à l'eau les bateaux. Il y en avait de plusieurs sortes, trois 420, un Loup et puis un autre voilier, un Pacific je crois, formaient notre flottille. De quoi nous amuser. Nous utilisions aussi nos planches à voile, mais seuls les bateaux nous donnaient l'illusion de partir, de nous éloigner du monde des adultes, en naviguant le plus loin possible. Combien de sorties vers, des pique-niques à l'ile aux Oiseaux, à la Pointe du Ferret près des Passes, ou sur le Banc d'Arguin. Souvenir de journées merveilleuses.
Quand nous n'étions pas sur les bateaux, nous nous retrouvions sur la plage devant la villa, cousins, copains. Les filles peaufinaient leur bronzage (nous aussi), le beach Volley-ball ou des passes de rugby, des courses jusqu'au large... Notre oncle avait une magnifique pinasse à moteur que nous n'avions bien sûr pas le droit d'utiliser sans la présence de son capitaine. En revanche, elle nous servait de ponton et de solarium, on pouvait y bronzer et y flirter, loin de la plage trop fréquentée. Plus tard, comme la roulotte en bois qui trônait alors sur le terrain derrière la villa, elle devait servir d'abri aux premières amours sérieuses de bon nombre d'entre nous...
à suivre.
10 août 2022
Images volées d'un demi-dieu pour célébrer l'été
Le voilà aujourd'hui, notre jeune dieu au corps parfait, à la tête bien pleine et aux formes divines qui se présente aux hommes pour leur rappeler que seuls comptent l'amour et la beauté.
Doté de la connaissance et des attributs du monde d'aujourd'hui, il rayonne toujours de la même beauté, celle des dieux de toute éternité que rien ne peut atteindre et qui perdurera à jamais, longtemps après que le dernier homme ait disparu de cette terre.
Les temps changent et le commun des mortels est oublieux. Mais quand soudain apparaît la beauté divine et solaire personnifiée par un demi-dieu descendu du Parnasse, ne détournons pas le regard. Admirons la perfection divine et rendons-lui hommage. Dans un monde en proie à mille peurs, où la laideur partout se répand et où de nouveaux barbares sont à l'affût pour détruire tout ce qui les renvoie à leur immonde et puante laideur.Comme il le fait, lui, le prince adolescent, l'éphèbe éternel, tournons leur le dos, ignorons leurs crachats abjects. Leurs cris de fous n'auront pas de prise sur notre amour et notre vénération de la beauté.