15 février 2015
Aux âmes bien nées...
j'aime les mots. J'aime les aligner et tenter ainsi de transcrire/transmettre tout ce que j'ai envie de partager. a ceux que j'aime. Aux étrangers aussi que me lie bientôt cette complicité de celui qui écrit à celui qui le lit. Même s'ils ne se rencontrent jamais. peu à peu se construit une familiarité. On se reconnait dans celui dont les écrits semblent faites pour nous et celui qui en est l'auteur s'imagine parfois dans la peau de celui qui découvre ce qu'il a écrit. Bienheureux l'auteur dont un seul mot, une simple phrase aura retenti dans le cœur d'un lecteur. Même juste un seul, unique découvreur que la providence a mis en présence d'une page où s'inscrit clairement ce dont nous avions l'intuition. Le besoin aussi. Impérieux. Et ces mots soudain nous sauvent. Une réponse à nos questionnements. Évidence que nous ne savions pas entendre et qui s'impose soudain par la magie d'un livre tombé entre nos mains... Des signes assemblés qui ont peut-être laissés indifférents des centaines de lecteurs avant nous et qui soudain nous explosent à la figure. Pour signifier au moment où on les déchiffre exactement ce que nous attendions. Mystères de l'écriture et de la lecture. ces hasards qui ne peuvent pas en être...
Se savoir, malgré soi toujours - car on ne peut en faire l'objectif du travail d'écriture - un aiguilleur de pensée. Bien prétentieuses pensées quand on vit chaque jour dans le monde impitoyable des finances en plein Manhattan, avec des gens de tous âges et de toutes origines qui semblent n'avoir de coït qu'à l'annonce de résultats boursiers toujours plus aléatoires mais qui dégagent toujours plus de pognon. Ils carburent à la coke, aux alcools forts et au sexe. Je traverse cet univers et je ne passe jamais devant une glace (notamment celle de l'ascenseur qui me porte jusqu'à mon bureau de Madison Avenue) sans me demander comment je parviens depuis tant d'années à résister à leurs sirènes (leurs démons ?)...
Est-ce à cause de mon enfance de l'autre côté de l'Atlantique, passée à courir dans les vignes ou sur les plages du médoc ? est-ce l'amour que j'ai toujours reçu et toujours recherché. Celui des miens, de mes parents et grands-parents, celui de mes amis dont les liens comptent tellement pour moi. Sans ambiguïté, mais toujours avec désir et ardeur. ce qu'ici on nomme bromance, je l'ai tellement pratiqué dans mes années d'adolescence... Je crois que tout cela m'a préservé de tomber dans cette façon de vivre (non-vivre ?) qui fait d'un homme de 35 ans un vieillard cynique et revenu de tout à la santé précaire et qui dépend davantage de l'importance du compte en banque que du nombre d'amis sincères.
Il y a aussi celui avec qui je partage mes jours. Discrètement - je crois qu'aucun de mes collègues de travail ne sait la nature de nos relations et c'est bien ainsi - jour après jour, nous grandissons ensemble. Car c'est de cela dont il s'agit et qui nous préserve des écueils communs aux couples, all genders confondus. Pas de vieillir ensemble, bien que ce fait soit évident et obligé - et tant mieux non ? Grandir ensemble. apprendre la vie ensemble, affronter le quotidien avec l'appui et le soutien, le regard de l'autre. Cela nous préserve aussi des mauvaises habitudes du milieu : les plans, le sexe absolu, le désir permanent vécu comme un instinct de prédateur, l'insatisfaction annoncée après la prise dans nos rets de la proie (quand ce n'est pas le chasseur la proie...) et désirée aussi comme une dose supplémentaire d'adrénaline...
Cela n'empêche pas d'aimer la beauté comme je l'ai toujours aimée depuis que j'ai des yeux pour voir. Cette fraîcheur qui fut la mienne et que je ne voyais que chez les autres. Cette beauté à laquelle je me mesurais et que je désirais ardemment. Tous les autres moi-même que je croisais sur mon chemin, je les retrouve dans ces garçons ardents et rayonnants qu'on croise à chaque instant. certains, déjà roués, sont conscients de leur aura et pavanent comme des paons. D'autres, enfoncés dans leurs doutes et la peur aussi de se jeter à leur tour dans la mêlée, qui rayonnent encore davantage tant rien dans leur attitude n'est artificiel. Ils ne cherchent pas à plaire et croient ne pouvoir jamais y parvenir. Ceux-là sont les plus beaux, les plus attirants. Je les vois, je les repère vite mais je ne les désire pas.
On ne peut consommer la beauté. Elle est avant tout un passage, un moyen. Jamais une fin. Quand par un heureux hasard on se retrouve entre deux draps avec un corps somptueux, une âme ardente et une intelligence acérée, un garçon qui vit autrement qu'avec sa queue, on a un instant l'illusion que baiser avec lui sera le must. Il n'en est rien. Jamais. Lumière éteinte, le visage le plus ingrat surpasse en ardeur l'éphèbe le plus magnifique de la planète. mais quand l'amour surgit, l'autre devient le plus beau, le plus intelligent, le plus ardent de tous les êtres que dieu a fait naître sur cette terre... Aimer une apparence ne porte en soi que des désillusions. Du vent. mais regarder le vent souffler dans les dunes et faire pencher en tous sens les herbes et voler les algues séchées et le sable est chose belle et nécessaire aussi. Cela nous lave les yeux. Ce blog est avant tout un moyen de se laver les yeux. La beauté y est omniprésente, selon mes critères. Je ne ceux y montrer que la vénusté des jeunes gens, ces traces bientôt disparues sur leur visage, de l'angélique pureté qu'une virilité toute neuve embellit. Cette extrême beauté ne dure que quelques mois, voire quelques semaines. Chez certains garçons aux âmes bien nées, elle laisse de jolies reliques qui les accompagneront toute leur vie durant...
Mais revenons aux mots. Un lecteur m'écrivait récemment que mon écriture, dans sa lenteur et sa périodicité, rythmée, sans heurt, pourrait évoquer l'ennui. Il pensait davantage à un froissement d'étoffe. Un tissu épais, riche mais sans ostentation... Compliment qui tranche sur les messages reçus pour me féliciter du choix des beaux corps tout remplis d'une virilité toute jeune que beaucoup aimeraient posséder, dans tous les sens possibles du terme... Si c'est de tweed dont il s'agit, alors je revendique. la soie m'aurait embarrassé, tout autant que le cachemire. Le lycra m'aurait épouvanté. Je vis dans le pays de tous les mauvais goûts, mais j'aime qu'on imagine mes mots et donc ma vie comme un tissu agréable à porter. Élégant à regarder... Ma prose assimilée au confort britannique ! Merci.
08 décembre 2014
Le sommeil des justes
Quoi de plus beau à regarder qu'un garçon endormi ? Dans les bras de Morphée, il est sans prévention ni défense, se livrant sans plus de pudeur, détendu, innocent, un demi-dieu qui s'abandonne. Combien il est difficile alors de contenir le désir. Ce serait si facile, un geste, une caresse et le plaisir de prendre sans lutter ce qui parfois nous est refusé...
Ne dis rien, par Sofiane Bldi
Le dernier clip d'un jeune chanteur gay engagé, lecteur d'AnimulaVagulaBlandula :
01 décembre 2014
American Guys on Polaroïd By Jeremy Kost
Flowering confidence |
Jeremy Kost est un talentueux photographe plasticien. Il vient de sortir (octobre 214) un superbe ouvrage d'art intitulé Fractured dont les illustrations ornaient les murs du somptueux magasin Calvin Klein Collection de Madison Avenue.
L'artiste a travaillé avec Clavin Klein pour l'évènement en réalisant 12 tirages papier en grand format de ses œuvres installées sur les murs du magasin. J'ai assisté aux essais de tirage il y a quelques semaines par hasard.
A man's work |
Just enough Evan |
J'étais sur place quand le photographe travaillait avec les gens de la Lower East Side Print Shop, une imprimerie à but non lucratif qui collabore avec beaucoup d'artistes new yorkais et fait un travail formidable, au sixième étage d'un immeuble de la W.37th Street. Les tirages se sont vendus aux enchères, au Paddle 8 au bénéfice de l'association AIDS Community Research Initiative of America (ACRIA).
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Au matin d'un jour comme les autres
Quand il faut reprendre le chemin de la vie quotidienne, celui qui nous conduit vers le monde extérieur, les autres ; celui où nous perdons notre vie pour la gagner, où nous dépensons notre énergie à plaire, à convaincre, à réfléchir aux moyens qui vont nous permettre de faire toujours plus et le plus souvent au détriment d'autres qui font la même chose et ressentent - plus ou moins - les mêmes choses, il est bon de se souvenir des gestes de la personne aimée. Les sons que tu émets quand, à peine revenu de tes rêves, tu bouges un peu, étirant ton corps nu lové il y a encore un instant contre le mien, ton beau visage et tes mèches bouclées sur ton front, tes longs cils et tes paupières pâles que j'ai toujours envie d'embrasser... Ton odeur aussi, un peu sucrée, un peu acidulée. Tu n'as pas cours ce matin. Tu sortiras le chien, passera chez zabar's pour racheter du parmesan. prends-donc du Shropshire Blue et de ce fantastique Pecorino. On se verra ce soir. Hadrien laisse Antinoüs sous la garde de Morphée, et plus prosaïquement, du chien Brinkley qui n'a rien d'un cerbère et préfère dormir sur le tapis, au pied du lit...
Dans la bibliothèque Tommy dort aussi. Il est de passage et repart Mardi pour Philadelphie. Il a grandi. C'est un beau jeune homme. Un futur ingénieur. encore deux ans et il sera diplômé. Il rêve de partir en Asie pour travailler. Son ami est de Hong-Kong. Beau métis au sourire ravageur (vu sur la photo que Tommy a mis en fond d'écran sur son smartphone). Il est vraiment charmant, couché ainsi sur le sofa. Il ronfle un peu, comme ce doux gémissement qu'ont les chiots ou les chatons quand ils rêvent en dormant. Quand j'ai fait la connaissance de Tommy, il revenait d'un stage en France. il avait visité Bordeaux et le Médoc. c'est là qu'il avait rencontré mon frère, je ne sais plus trop chez qui. De fil en aiguille, nous avons sympathisé à son retour ici. Lorsqu'il revient à New-York, c'est chez nous qu'il vient dormir. Brinkley l'aime beaucoup car le bougre lui donne toujours quelque chose à grignoter. Encore une pensée toute simple qui me donne du courage pour repartir vers Manhattan... Drôle comme chacun des détails de ma petite vie tranquille prend un nouveau sens. est-ce que je suis en train de devenir sage ? De vieillir ? Chaque moment passé avec ceux que j'aime prend une signification plus intense, plus forte et plus belle aussi. C'est peut-être cela le bonheur ou du moins ai-je conscience d'une manière plus acérée de la chance qui m'a été donnée. Allez, il faut que j'y aille.
Seule joie en perspective dans ma journée de labeur : le déjeuner avec mes amis Andrew et Lena qui me rejoindront avec une amie à eux, au Viand, un coffee-shop sur Madison Avenue. Un petit endroit où on mange vraiment bien dans une ambiance très cool. Lena travaille sur Lexington Avenue. C'est elle qui nous a déniché ce petit coin très cosy. Après, des rendez-vous, une réunion. Puis enfin, le retour at home.
Un petit mot au concierge. Je rajuste mon manteau. le temps est mitigé. 55° F au baromètre. Il va certainement pleuvoir. Ne pas oublier de ramener les vêtements laissés au pressing samedi. Encore une semaine ordinaire...
30 novembre 2014
Ain't Nothing Like the Real Thing
Redécouvert ce soir un film de Bruce Weber réalisé en 2010. Une petite merveille esthétique comme sait si bien en produire le grand photographe de la côte ouest. Lorsque j'étais étudiant, ses portfolios toujours en noir et blanc et à chaque fois toujours suggestifs étaient très à la mode. Calvin Klein, puis Abercrombie & Fitch lui doivent leur image. Un peu trop WASP (White Anglo Saxon Protestant) mais la beauté ne fait de politique.
15 septembre 2014
30 août 2014
My name is Desmond...
Desmond. Comment peut-on prénommer un enfant ainsi aujourd’hui. Pourtant c’est son nom et je dois dire qu’il le porte bien et fièrement. Mais qui est ce Desmond me direz-vous. C’est
un jeune garçon venu d’Outre-Manche avec ses parents, son frère et sa sœur.
Venu passer ses vacances dans notre petit village, je l’ai rencontré pour la
première fois un matin sur la plage. C'était il y a un peu plus de quinze ans, j'avais une vingtaine d'années. L’air était doux et la marée montait. Nous venions nous baigner nous aussi. Nous n’étions pas très nombreux sur la plage. Trois jeunes allemands bruns et bronzés qui nageaient comme des dieux, une famille du coin, des campeurs voisins et cette famille anglaise.
Desmond était
déjà dans l’eau quand je l’ai aperçu pour la première fois. Assez grand, bien
fichu, vêtu d’un long maillot de bain vert, il émanait de lui cette grâce
encore infantile mais déjà très virile qui vient aux jeunes adolescents dans
les premières années de leur puberté. Il était magnifique. Je l'observais quand il surgit de
l’eau. Son corps trempé luisait sous le soleil, ses cheveux collés sur son
front et le long de son cou. Le short mouillé mettait en valeur les
formes dont la nature a bien voulu le doter.
Il me sourit et plongea dans les vagues en même temps que moi. Il continua longtemps de nager et plonger à côté de moi, et lorsque le courant l’emportait, il revenait, me gratifiant à chaque fois d’un sourire radieux. Nous sortîmes ensemble de l’écume, et son rire me plut vraiment.
J’étais avec mes cousins. A chaque fois que nous allions de nouveau dans l'eau et qu'il était allongé sur sa serviette, il se redressait. Appuyé sur ses coudes, il nous regardait, se levait aussitôt et revenait vers nous. une fois dans l'eau, il nageait sans cesse à mes côtés. A un moment, nous étions restés seuls, et il me frôla. Au lieu de
s’excuser, son regard me toisa comme un défi. Qu’allais-je faire, quelle serait
ma réaction ? Je plongeais à mon tour et rejaillis par un coup de rein sur lui
ou presque. Mon corps toucha le sien et mon bras glissa le long de son flanc. Nulle provocation, rien de vicié. Une candeur
"avertie" dirai-je. Comme une invitation. Il sortit bientôt de l’eau et s’étendit
sur le sable, sans cesser de me regarder ou de regarder dans notre
direction. J’étais trop loin pour discerner vers où son regard se posait exactement. Je souhaitais vivement être la cible de ces yeux que j'avais trouvé d'un vert incroyable.
Lorsqu’un des jeunes allemands sortit de l’eau et entoura ses reins d’une grande
serviette bleue, je croisais enfin son regard, nous regardions la même chose : un autre jeune corps bien fait qui s’exposait aux regards. L'anglais se remit
à sourire et ce sourire, j’en étais certain, m'était destiné. Perturbé, décontenancé même, je me couchais sur ma serviette, pour sécher au soleil et dormir
un peu. Lorsque je me réveillais, Desmond jouait au badminton. Il avait enfilé
un polo blanc sur un bermuda de toile beige.
Il jouait bien, lançant élégamment
sa raquette contre la balle. Quand il l’envoya près de moi il vint la
rechercher en me lançant un "pardon" délicieusement accentué comme
on sait le faire dans les bonnes écoles anglaises. Cet enfant ne venait pas de
la plèbe, c’était certain. Sa mère avec qui il jouait était élégante aussi dans sa
tenue de plage, fine, racée, la quarantaine passée. Une anglaise distinguée (il
y en a). En se penchant pour ramasser la balle tombée sur ma serviette, il me
toucha l’épaule en souriant et je sentis ses doigts s’attarder sur ma peau
comme une caresse. Non, je devais rêver. Un adolescent de quinze ans n’est pas
provocateur à ce point. Pas dans ce milieu-là. Les petites frappes rouées des
bas-quartiers, rompues aux jeux sexuels et aux avantages pécuniaires immédiats
qu’ils en retirent, auraient pu avoir ce geste d’invite. Avec Desmond c’était
autre chose. Il me semblait fasciné. Mon corps, musclé, bronzé par trois
semaines de baignades et de plage l’attirait-il ? Il devait bien
imaginer que c’était avec ma famille que je venais sur cette plage comme lui
avec la sienne…
L’heure du déjeuner approchait. Nous sommes rentrés.
L’après-midi, revenant du marchand de journaux, je pris un chemin de traverse
pour éviter une rue en travaux. Il faisait orageux et le ciel resté bleu
commençait de se couvrir de nuages gris. J’aime ces ballades solitaires en vélo
dans la campagne normande, à deux pas de la mer.L'air est mêlé de senteurs
presque contradictoires, le parfum salé de l’océan et l’odeur des champs et des
prés. Au détour d’un bosquet, j’aperçus mon jeune anglais qui pédalait. Il me vit
et s’arrêta net. C’est moi qui lui fit un large sourire cette fois. Il y
répondit par un "Hello" amical. Il fit demi-tour et nous
pédalâmes ensemble. Après quelques minutes de silence, je lui demandais dans sa
langue où il allait. Il me répondit, un peu surpris de mon anglais, "I
don’t know, and what about you ?" Je lui proposais de me suivre vers
le Manoir abandonné, un lieu que j’aime beaucoup, éloigné des habitations, très
ombragé et calme où j'allais souvent avec mes cousins et mes frères. Une rivière longe la route bordée de vieux chênes. Quelques
chevaux parfois, des moutons et jamais personne.
L’orage nous surprit non loin des ruines. Ce fut magnifique. En un instant le ciel argenté devint noir comme en pleine nuit, les éclairs se répandirent au-dessus de nous et la pluie se mit à tomber avec une force incroyable. En quelques secondes, nous étions trempés. Plus un seul de nos vêtements qui fut sec. La grange abandonnée nous abrita. Elle sentait le foin et l’herbe coupée. Nos vélos rangés, regardant la pluie, nous nous sommes mis à parler de ce paysage, de la campagne, puis il raconta son collège, ses parents.La pluie continuait de tomber drue, et notre conversation se prolongeait,
abordant plein de sujets, mille riens qui lient deux personnes qui viennent de se rencontrer.
Son corps
trempé près de moi éveillait mille sensations dans mon cœur, et je ne désirais
plus que le caresser et sentir sous mes doigts ce que mes yeux avaient pu
admirer le matin sur la plage. Je lui proposais d’enlever nos vêtements pour
nous sécher un peu. Il ôta sans façon son polo blanc rendu transparent par la
pluie. J’aimais la forme joliment arrondie de sa poitrine, la pointe des tétons collés au tissu mouillé qui les moulait et ses abdominaux joliment dessinés. Il s’ébroua et tenta
d'essuyer ses cheveux avec le polo. J’enlevais ma chemise. Il me dit "tu es bronzé,
c’est beau", tentant le diable, je lui répondis :
- c’est doux aussi
veux-tu toucher ?
- Pourquoi pas, me dit-il, du défi dans la voix et sans quitter mon regard.
J’étais plus
surpris que lui et terriblement mal à l’aise. Cet enfant avait l'âge des plus jeunes de mes cousins et des scouts dont je m'occupais alors, et nous étions là tous les deux, presque nus dans
des dispositions pour le moins ambigües…
- Regardes la différence de couleur de nos peaux c’est
incroyable. Quelle chance. Es-tu bronzé partout comme cela ? Il semblait vraiment admiratif et innocent.
Je répondis sans me donner le temps de réfléchir :
- Tu
veux voir ?
Là, pour la première fois il rougit.Moi aussi. J’attendais sa
réponse, retenant ma respiration.
- Why not, dit-il.
Revenu à la raison, je lui criais un peu vivement :
Revenu à la raison, je lui criais un peu vivement :
- No, we should’nt. What will people think
if they see us ?
- True” me répondit-il et il s’approcha de la porte pour voir la pluie qui tombait de plus belle. Il revint vers moi. Je n’en pouvais plus,
j’étais seul avec un magnifique éphèbe pas vraiment effarouché qui paraissait
vouloir la même chose que moi. Après tout qu’est ce que je risquais ? Nous
étions seuls. Il ne me connaissait pas. J’avais une chance sur mille de le
croiser à nouveau dans la région et il n’irait certainement pas raconter notre
aventure à ses parents. Il était peut-être moins innocent que son apparence
semblait le laisser croire… Le mystère des collèges anglais dont j’avais fait
en mon temps la douce expérience…
Je m’approchais de lui et le prenant par l’épaule, je le pressais contre moi et j’écrasais ma bouche avec un peu de brusquerie sur la sienne. Passé le premier instant de surprise, il ne résista pas vraiment et sa bouche s’abandonna. Il ouvrit ses lèvres et sa langue rencontra la mienne. Je sus à ce moment là que je ne m’étais pas trompé. Je le poussais dans le foin ou nous sommes restés plus d’une heure. Son corps contre le mien, tantôt dessus, tantôt dessous, nous nous sommes aimés comme je n’avais pas souvent eu l’occasion d’aimer.
Je m’approchais de lui et le prenant par l’épaule, je le pressais contre moi et j’écrasais ma bouche avec un peu de brusquerie sur la sienne. Passé le premier instant de surprise, il ne résista pas vraiment et sa bouche s’abandonna. Il ouvrit ses lèvres et sa langue rencontra la mienne. Je sus à ce moment là que je ne m’étais pas trompé. Je le poussais dans le foin ou nous sommes restés plus d’une heure. Son corps contre le mien, tantôt dessus, tantôt dessous, nous nous sommes aimés comme je n’avais pas souvent eu l’occasion d’aimer.
- My name is Desmond, m’avait
il dit dans son délicieux français de Public-School, quand la pluie nous avait
obligé - cadeau du ciel - à nous abriter...
- My name is Desmond"
répétait-il pendant que mon sexe s’enfonçait délicieusement en lui,
- My
name is Desmond" répétait-il en gémissant et en serrant les dents tour à
tour.
- Really pleasd to meet you, Desmond" lui ai-je répondu quand j’arrivais à l’extase. Nous avons joui en même temps.
Quand nous nous sommes levés, le ciel était dégagé. Le soleil qui perçait, faisait briller l’herbe mouillée. Il garda longtemps ma main dans la sienne. Rhabillés, nous sommes restés un long moment à regarder le paysage, les ruines du manoir, le ciel bleu. Je l’ai embrassé une dernière fois et mon corps contre le sien, j’ai senti son sexe se dresser à nouveau. Mais il fallait partir. Il a repris sa bicyclette et nous sommes repartis vers le village. Une belle journée en vérité. Un délicieux été.
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