La journée avait été longue. Il avait dû courir un peu partout pour boucler dans les temps son inscription. Il manquait des papiers, il avait laissé à la maison les photos d'identité pour la carte de bibliothèque, et la lettre de recommandation de son professeur était introuvable. Il faut dire que Grégoire, pourtant parfaitement rangé et très organisé était perturbé. Il n'avait pas l'habitude se sortir tard et cette rencontre qu'il fit le chamboula. Il l'avait croisé à plusieurs reprises et l'avait remarqué dès le premier jour, assis deux rangs devant lui. Et dans ce bar où il avait suivi ses deux colocataires, il l'avait revu. Ils passèrent la soirée ensemble puis il suivit le garçon chez lui. Il y passa la nuit, sans dormir, ils parlèrent longtemps, burent des bières puis soudain leurs corps se rapprochèrent et ce fut le premier baiser. le premier vrai baiser de Grégoire. Simon lui caressait le visage, lui léchait l'oreille, glissait sa langue le long du cou. Grégoire frissonnait. il ne songeait plus à l'heure, il ne contrôla plus grand chose lorsque Simon déboutonna sa chemise et glissa ses mains sur sa poitrine. Il sentait les doigts du garçon caresser ses pectoraux, s'attarder sur les tétons... Il se remémorait tout ce qui suivit jusqu'à l'explosion du plaisir qu'ils partagèrent avec la même intensité. Il était rentré vers sept heures du matin. Il ne s'était pas couché. Une douche, un thé, des céréales, se changer et vite partir à la fac. Quand il revint, le canapé lui semblait installé là juste pour l'accueillir. il s'étendit et s'endormit aussitôt. Et c'est là qu'il se mit à rêver. Il revoyait Alexandre, ses longs cheveux bruns, ses épaules de nageur, il sentait la douceur de sa peau et la vigueur de ses muscles. Aux images de la nuit précédent se mêlèrent des ombres furtives d'autres garçons qui peu à peu se firent plus claires et il revit Jacques, Paul, Didier, Nicolas... Le collège avec Hervé puis avec Jacques , la première fois sur la plage après un bain de minuit avec Didier, le voyage en train de nuit, la couchette qu'il partagea avec Paul, le bateau qui les ramenait d'Irlande avec Nicolas, et puis Üte, le garçon autrichien dans une grange abandonnée qui sentait bon la paille, dans un petit village près de Salzbourg...
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