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29 octobre 2011

Ballade dans le New Jersey dimanche ?

New York est devenu gris, insipide, hostile. Le temps est froid. Glacial même. Mais il fera peut-être beau dimanche. Pourquoi ne pas aller nous promener à la campagne ? Cette idée me fait penser aux dimanches de mon enfance, les plages de l'océan au début de l'automne, en hiver même. Cette lumière incroyable et le silence. Je me souviens aussi des grandes promenades en forêt près de la propriété de mes grands-parents en Lot et Garonne. Le parc descend vers un étang et de l'autre côté s'étend une magnifique forêt qui nous faisait très peur enfants mais où nous avons passé des heures délicieuses, rêvant d'un monde sauvage abandonné par les grandes personnes. A ces images souriantes se juxtapose les mots de ce poète disparu que j'aime particulièrement, Frank O'Hara.
En France, on ne le connait pas ou peu. Frank O'Hara est l'un des plus grands poètes américains contemporains. J'ai plusieurs fois traduit ses vers pour des amis qui ne lisent pas assez l'anglais mais à chaque fois, il ressort - je ne suis pas un traducteur émérite - que l'essentiel de sa poésie, la musique de ses phrases s'échappent et n'apparaissent plus en français. C'est dommage car son oeuvre est digne des plus grands poètes contemporains. Il est mort accidentellement sur une plage comme Pasolini. S'il était ouvertement homosexuel comme le génial italien, sa mort n'a rien à voir avec le crime crapuleux qui mit fin à la carrière de Pier Paolo. Voir mon article (cliquer ICI.)

The gulls wheeled
Several miles away
and the bridge, wich
stood on wet-barked
trees, was broad and
cold. Rio de Janeiro
is just another fishing
village, said Georges.
The sun boomed calmly
in the wind around
the monument. Texans
ans australians climbed
to the top to look
at Beacon Hill and
the Common. Later we
walked round the base
of the hill to the Navy
Yard, and the black
and white twigs stuck
in the sky above the old
hull. Outside the gate
some children jumped
higher and higher off
the highway embankment.
Cars honked. Leaves
on trees shook. And
above us the elevated
trolley trundled along.
The wind waved steadily
from the sea. Today we
have seen Bunker Hill
and the Constitution,
said Georges. Tomorrow,
probably, our country
will declare war.
"A walk on sunday afternoon" by Frank O'Hara

25 octobre 2011

Alex Gardner chante Shine

Une belle voix chaude et un physique attirant, 
Alex Gardner est très séduisant et bourré de talent.

18 octobre 2011

Inventaire





Je me souviens d'une nuit au collège. dehors la pluie tombait drue et un orage terrible illuminait les vitraux des fenêtres. Il faisait froid et le vent soufflait comme dans une film d'épouvante. Je partageais ma chambre avec Alberic de R. qui avait 15 ans comme moi. Nous n'arrivions pas à dormir. Il était minuit passé. Soudain il y eut un éclair terrible puis une coupure d'électricité. La chambre devint vite glacée. en dépit de nos couvertures, nous étions gelas dans nos lits. Alberic me demanda s'il pouvait venir dans mon lit pour qu'on ait plus chaud. Il avait mis un pull et sa robe de chambre. Nous avions tous deux nos chaussettes mais rien n'y faisait. Le froid s'était emparé de nos corps et pénétrait jusqu'aux os.  Nous nous collèrent l'un contre l'autre, enfouis sous des épaisseurs de couvertures, de duvets et de courtepointes. Ses pieds mêlés aux miens, je sentais sa cuisse contre la mienne, ses épaules contre les miennes et peu à peu la chaleur revint. Mais une autre sensation se fit jour que ni lui ni moi n'avions jamais éprouvé mais que nous reconnaissions pourtant... Alberic respirait doucement. Il s'était endormi. Je m'endormis à mon tour, rêvant que nous étions en train de courir dans la prairie qui s'étendait au fond du parc du collège. Nous étions nus dans mon rêve. Un coup de tonnerre nous fit sursauter et nous réveilla. Le rêve que je venais de faire demeurait présent dans ma mémoire et répandait une douce chaleur dans mes veines. Je réalisais soudain qu'une main tenait mon sexe durci par mon rêve. Ce n'était pas Alberic qui dormait profondément et ronflait même par moments. J'ouvris les yeux et à la faveur d'un éclair j'aperçus une silhouette au dessus de moi. J'entendais une respiration profonde et saccadée. Une odeur de cigarette et d'eau de Cologne s'exhalait de ce fantôme qui caressait mon sexe. Je ne bougeais pas, à la fois paralysé par la peur et figé par le plaisir que j'éprouvais de ce massage inédit... Je jouis en poussant un cri et le fantôme posa une main chaude et douce sur ma bouche. Puis la forme s'éloigna et la porte se referma doucement. Je m'enfonçais presque aussitôt dans un profond sommeil. Le lendemain matin, Alberic qui dormait sur ma poitrine fut le premier à recevoir le récit de cette nuit mystérieuse. Il m'avoua que lui aussi avait eu droit à ce délicieux massage... Il fallait nous lever et nous préférer pour l'office du matin dans la grande chapelle. J'étais comme étourdi par ce plaisir nouveau qui n'avait rien à voir avec les séances de masturbation sous les douches. Après le petit déjeuner, nous avions une réunions dans l'appartement de notre maître. En pénétrant dans le salon où il nous accueillait le dimanche, une odeur familière de cigarette et d'eau de Cologne vint à mes narines. 

17 octobre 2011

La beauté des garçons est un poison



On ne peut pas ne pas les aimer, ne pas remarquer leur allure unique, mélange de désinvolture et de fougue virile, la démarche toujours un peu chaloupée, le regard qui répond à notre regard mais qui voudrait qu'on ne l'ait pas remarqué... Les garçons sont éternellement les mêmes. Goûter à la saveur de leurs baisers, sentir une fois seulement le grain de leur peau sous nos doigts, leurs muscles tendus contre les nôtres, percevoir ce petit tremblement au moment du plaisir, nous lie à ce désir à jamais. Ceux qui pensent renoncer un jour pour aller vers ct amour  que le monde dit être naturel, celui des hommes pour les femmes, gardent à jamais ancrés dans leur chair le désir des garçons, de cette beauté virile... C'est un délicieux poison dont nous ne sommes jamais sevrés et qui fait nos délices même quand la mémoire un jour remplace la réalité du quotidien.

16 octobre 2011

Come and listen music with me...

A contempler seulement

Mais il est où notre promeneur ?

A New York, on croise souvent des garçons qui gagnent leur vie en promenant les chiens quand les propriétaires n'ont pas le temps de le faire ou sont trop âgés ou malades pour sortir. Roy a 19 ans, il fait ça depuis quelques années et tout le monde dans le quartier le connait. Son sourire est ravageur et tout le monde l'apprécie. Souvent nous nous rencontrons dans le parc qui est à deux pas de la maison. Mon chien est toujours ravi de retrouver ses copains que Roy promène en sifflotant. Il nous arrive de bavarder. Hier soir, je l'ai invité à prendre un café avec nous. our une fois, il ne travaillait pas. Il est étudiant en littérature anglaise et prépare un méoire sur Chaucer. Il ya  donc encore des gens qui lisent Chaucer.



15 octobre 2011

Divine perfection...

Ton regard qui se perd parfois

Quand ton regard s'éloigne et que tes yeux semblent regarder au loin, je te sens presque tristes, j'ai envie de te prendre dans mes bras et de te dire mon amour. Tu es loin mais bientôt ta pensée te ramène auprès de moi, et je te retrouve. Un sourire radieux illumine ton visage grave encore une minute auparavant, ton sourire en me voyant, puis tes mains qui se joignent aux miennes et ta tête qui se love contre mon épaule...

10 octobre 2011

Lundi matin


David reprend le chemin de la fac demain matin. Paul retrouve son collège et moi mon bureau du 37e étage qu'occupe ma compagnie - pas la mienne, celle où je travaille. Aucun de nous n'a visiblement envie de cela. Est-ce normal d'attendre avec impatience le vendredi après-midi comme l'écolier attend la sonnerie qui lui permettra de s'évader de l'école ? Pourquoi nos loisirs et notre liberté, notre soif de farniente et de détente sont plus forts que notre appétence au devoir et aux obligations ? Signe des temps ? Simple paresse ?

09 octobre 2011

Foule inhabituelle à Wall Street ces derniers jours

Que penser ce ces milliers de manifestants pas très bien organisés qui ont fait souffler un vent nouveau sur Wall St. ces derniers jours ? J'ai bien aimé l'amusant contraste entre ces filles et ces types en jogging, ces panneaux et ces constructions de cartons assez moches et l'allure stricte des cadres bien propres sur eux qui se rendent au boulot dans le quartier. Hautains, méfiants, les traders et autres employés dynamiques ont dans l'ensemble assez mal perçu ces types braillards et débraillés. Mais comme il fait beau, que l'été indien est encore là et que traîner un peu ne fait pas mal, les gens ont sympathisé. Même la police semble assez désorientée. Pourtant elle, elle est organisée et prêt à tout débordement. Les manifestants, de tous les âges et de tous les coins de New York eux sont là, c'est tout. On sent une désorganisation et une hésitation qu'explique leur désarroi face à la crise et à ses conséquences pour eux. J'avoue qu'il est difficile de rester indifférent à ce qu'on entendait ici ces derniers jours : des gens à la rue, des bosseurs qu'on a viré du jour au lendemain, des économies qui fondent, des arnaques quasi officielles. Cela fera le jeu des conservateurs du Tea Party (organisés eux et habiles à la récupération). En tout cas, ce n'est pas très bon pour Obama et les démocrates...

Eu e o cara da piscina : court-métrage brésilien

L'amour, toujours l'amour. Ou plutôt ici le désir d'un garçon pour son meilleur ami. des non-dits et le rêve qu'enfin quelque chose se passe. Que le brésilien est une belle langue.


Oranges.

Il y a pléthore de courts-métrages de sensibilité gay et, bien que je n'aime pas donner dans le communautarisme à la manière des gays de San Francisco, c'est bien que de bons réalisateurs fassent de bons films où l'amour entre garçons apparait non seulement comme normal mais comme possible. Ce petit film australien est bourré de talents, comme son auteur et les acteurs qu'il y dirige.

Puissante et mystérieuse alchimie


En sortant hier matin du club de gym du quartier où nous allons régulièrement avec David et son frère, je me demandais d"où pouvait bien venir cette attirance pour la beauté plastique des garçons. Je me souviens de mon enfance dans le petit village du Médoc où j'étais à l'école. Fils de châtelain, j'avais un statut particulier bien que tout le monde - à commencer par moi - s'en défende et les filles me trouvaient beau . Je n'avais aucun mal à sortir avec elles. J'allais naturellement vers le corps des filles et celui des garçons ne me troublait pas plus que le mien quand je croisais ma silhouette dans la glace... Plus tard au collège à Bordeaux - j'étais pensionnaire chez les frères, puis en Angleterre, les occasions étaient nombreuses où la nudité de mes compagnons s'affichait : les douches, la piscine, le dortoir. Nous étions tous, à des degrés différents, disciples décomplexés d'Onan. En nous branlant, nous pensions aux filles, aux mères de nos amies, à nos cousines... Le rallye où j'étais inscrit n'(était qu'un prétexte pour enfin trouver la fille qui accepterait d'écarter les jambes et feraient de nous des hommes... D'où m'est venu le désir des garçons ? Quand ? Pourquoi ? Ma première expérience sexuelle (dont je me souviens dans tous les détails) me rendit très fier. La fille était un peu plus âgée et assez experte. Je fus maladroit, bouffi d'angoisse et très rapide. Mais quelle fierté ensuite ! Je l'avais enfin fait. Comme tous mes copains, j'avais souvent menti en proclamant que je le faisais souvent et depuis longtemps...  
 

A treize ans, là encore comme beaucoup, j'avais par les hasards d'une chaude nuit d'été, j'avais découvert le plaisir solitaire et le bonheur que cela me procura resta longtemps l'aulne avec laquelle je mesurais le degré de réussite de mes relations sexuelles adolescentes... J'étais amoureux d'une jolie petite brunette dont le père assistait le maître de chai à la propriété mais - sauf erreur - ce n'est pas à son corps que je pensais en me masturbant la nuit dans mon lit ou sous la douche. En fait, la plus ancienne expérience sensuelle dont je conservais le souvenir et qui resta longtemps enfouie tout au fond de moi. Depuis toujours, nous passions l'été en famille dans une grande villa du Moulleau, chez nos grands-parents, gardé par des bonnesd'enfant qui changeaient tous les ans. Nous étions cinq cousins du même âge, les autres étaient plus âgés et ne s'intéressaient pas à nous. Nous passions notre temps à nous battre. Nous étions tour à tour spartiates, romains, croisés, résistants, espions. Souvent, dans nos lits pendant la sieste obligatoire ou le soir quand on éteignait la lumière, nos jeux continuaient de la même manière : des corps à corps très sensuels où, pudiques, nous refusions la nudité complète mais il nous fallait sentir la peau de l'autre contre notre peau et nous inventions des jeux et des scènes très sophistiquées qui nous permettaient de frotter notre chair contre celle des autres... Tout vient peut-être de là... Mes cousins, sauf un, sont tous mariés ou vivent avec des filles. L'autre célibataire est trappiste en Belgique ! Au collège en Angleterre, certains garçons affichaient leur bisexualité et tout le monde tolérait - même les professeurs - les amitiés amoureuses et on savait tous que dans les studios réservés aux préfets (les aînés), des plus jeunes souvent venaient passer de doux moments avec leurs amoureux. Ils ne jouaient certainement pas aux cartes (ou peut-être au strip poker...), mais parler de tout cela aujourd'hui n'est plus du tout politiquement correct...
 
 
Bref, nous étions normalement constitués, nos couilles dictaient nos pulsions et l'éducation des frères ne nous empêchait pas de chercher à jouir. L'absence de filles disponibles et faciles expliquerait donc l'orientation sexuelle de votre serviteur ? Je n'en suis pas sur. pas plus que je crois avoir été déterminé à mes choix par un quelconque atavisme physique ou psychique. Quand je rentrais à l'université - l'année de mes dix huit ans - je sortais avec une fille superbe. Elle habitait un studio près du campus. J'y dormais souvent. Mais en même temps, j'avais un très bon ami avec qui je partais souvent à l'aventure.  Une année, nous étions partis réviser nos partiels dans la villa de ses parents au Cap ferret. Le premier soir, transis et fatigués - sa 2cv était tombée en panne et il nous avait fallu la pousser pendant plusieurs kilomètres. Il faisait froid et le chauffage ne voulant pas fonctionner, nous avions installé nos matelas devant la cheminée. Je ne sais pas comment c'est arrivé, mais nous nous sommes retrouvés complètement nus, l'un contre l'autre et nous avons longuement fait l'amour. Pour moi, ce fut une révélation, même si nous sommes restés cette nuit-là - et les suivantes - très "soft" dans nos pratiques, je n'avais jamais ressenti autant de plaisir. jamais je ne m'étais senti autant en harmonie avec un autre être humain. Nos baisers, nos caresses firent exploser en moi des sensations uniques que l'amour avec les filles que j'avais connu jusque là ne m'avait jamais apporté. Avec elles c'était comme par instinct, mécanique presque. Mon plaisir éclatait très vite et me laissait insatisfait, amer même parfois. Le corps ferme et doux à la fois, lisse et musclé, semblable en tout point au mien, de mon ami me donnait un plaisir incroyable jamais imaginé jusque là ! C'est ainsi que tout a commencé. j'ai eu d'autres maîtresses et pas mal d'amants. Puis je ne suis plus sorti avec des filles. Avec les garçons, j'ai eu ma période débridée où je ne cherchais qu'un corps à baiser, un moment de plaisir. Mais ce type de relation m'a vite fatigué. L'idée que celui avec qui je couchais était juste avant ou la veille avec un autre et qu'il serait dans d'autres bras après les miens m'a vite dégoûté. Très peu pour moi les back-rooms, les saunas, les lieux de drague et les baises sans suite. Ce que je cherchais dès lors, c'était l'amour et je l'ai trouvé.
 

I love puppies

Lorsque je serai devenu vieux et si la Providence me laisse toute ma tête, j'aimerai me souvenir de tous les garçons que j'ai croisé dans ma vie et qui ont peuplé mon cœur et occupé mes nuits. Quelques soient les hauteurs où la vie me portera, aucun sommet n'atteindra la pureté, la splendeur, la hauteur de ces moments fastueux où l'amour était tout pour moi, quand chaque pore de ma peau absorbait le bonheur d'aimer et d'être aimé;

Don't forget it !

Beau et tendre

Walter Pfeiffer a réalisé la dernière campagne vidéo pour Pringle of Scotland. c'est beau comme un roman d'amour. Et en plus, ces trois là sont mignons.Si je faisais un jour un film, ce serait ce genre de photographie, de son et de rythme...
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04 octobre 2011

Connaissez-vous le grilled cheese sandwich ?

C'est avec les bagels et le pastrami, ce que je préfère ici. Une institution proposée "à toutes les sauces" si je puis dire. Le journal de ce matin mettait en avant le grilled cheese d'un établissement qui a ouvert il y a peu de temps, dans Queens, à Astoria exactement. The Queens Kickshaw est tenu par un couple sympathique et hyperactif. Comme souvent ici, l'établissement ne ferme que le temps de se reposer un peu et de nettoyer (c'est ouvert de 7h30 le matin en semaine jusqu'à 1 heure du matin et de 9h à 1 heure le week-end) et c'est super bon. Le journal dit vrai quand il prétend que le grilled cheese qu'on y sert est le meilleur de toute la ville. Comme à la maison. C'est que le grilled cheese est une institution : deux tranches de pain de mie brioché, du fromage - on a souvent le choix entre plein de variétés - le tout toasté à point et servi avec une petite tasse de tomatoe soup maison. a accompagner d'une bonne bière ambrée et parfumée... Arghhh ! Délicieux.