Le narcissisme ambiant favorisé par la mode des réseaux sociaux répand partout des images qu'on avait peu l'habitude autrefois de voir en dehors des murs de la chambre ou du vestiaire. Les selfies sont monnaie courante et cela devient comme un défi pour beaucoup. Il faut être vu, comptabiliser les "like" et additionner les "followers".
On devient ainsi une "personne publique" sur le net. Une rude concurrence apparait à la suite de cet étalage de torses musclés et épilés, ces visages fardés ou photoshopés, ces sourires immaculés qui ressemblent à des publicités pour orthodontistes... Mais l'image s'arrête à la ceinture et il faut cacher tout ce qui se trouve plus bas sous peine de voir son compte fermé ou ses photos censurées comme le font Tumblr, Instagram, Facebook, twitter et d'autres... Pourtant, la nudité est naturelle, notre anatomie est ce qu'elle est, pourquoi la cacher ?
La nudité est partout mais l'hypocrite pubibonderie des yankees pose des limites. Malheur à qui montre un peu trop son pubis ou sa queue. Horreur suprême, la partie de notre anatomie qui occupe une grande partie du cerveau des garçons de l'adolescence à la vieillesse doit restée cachée. Tabou. Berk, pas beau. Et pourtant nous sommes au XXIe siècle et, grâce en soit rendue au ciel, le monde n'est pas gouverné par les pires hypocrites de toute l'humanité, les mollahs islamistes mentalement attardés au début du moyen-âge.
Le sexe de l'homme n'est-il pas un morceau de viande commun à tous. La forme, la taille varient mais nous avons tous la même chose entre les jambes. En quoi se montrer ainsi, dans ce que les moralistes censeurs d'internet appellent la "nudité frontale", est-elle répréhensible ? Pour les petits garçons qui savent bien ce qu'ils ont aussi entre les jambes et qui ont besoin de savoir ce que ça va devenir quand ils grandiront. Tous n'ont pas un grand frère ou un cousin plus âgé, tous ne vont pas en famille passer leur vacances dans des camps naturistes... Protéger les enfants de la pornographie est une chose. On sait que la violence des images peut durablement blesser un enfant. De plus, la plupart des vidéos qui sont diffusées montrent une sexualité dévoyée, stéréotypée qui peut engendre chez ces jeunes voyeurs des conduites sexuelles aberrantes, une conception erronée de l'amour physique, qui ne passe que par la violence et le mépris du corps de l'autre...
Pourtant, croyant ou pas, c'est vrai que nous sommes faits à l'image de dieu ou des dieux et la contemplation d'un beau mec, bien fichu, au corps sain et bien proportionné est une bonheur pour les yeux mais aussi un modèle, une inspiration pour le jeune qui comprendra la nécessité de faire de la natation, de la gym ou toute autre activité physique qui embellira son corps, fera croître ses muscles et développera assurance et détermination. Alors militons pour que soient abolis ces règlements pudibonds imposés par Google et les évangélistes, les islamistes et les juifs orthodoxes.
Laissons les gens se montrer en toute simplicité, montrons que nous sommes à l'aise avec notre corps, rappelons que la beauté n'est jamais une offense. Apprenons à nos enfants à aimer leur corps en aimant regarder celui des autres. Retrouvons la simplicité du gymnase athénien ou des thermes romains. Acceptons la vraie virilité qui consiste à ne pas avoir peur de paraître nu autrement que dans un esprit de provocation ou de compétition, ce "la mienne est plus grosse que la tienne"... Voilà quelques images pour illustrer les propos d'Hadrien. Des exemples de garçons dans le plus simple appareil et avec un sourire joyeux, un regard épanoui. L'harmonie de la nature !