08 mars 2021
03 mars 2021
Cette petite étincelle...
« Cette petite étincelle qui nous fait reconnaître, comme une lumière au loin dans la nuit prévient le marcheur égaré et le rassure, que celui qu'on attend et qui lui aussi nous attendait. Quelle alchimie préside à ces moments rares et bouleversants où après les larmes et le silence, une petite musique joyeuse nous ramène à la vie. L'Amour est là près de nous et nous savons que cette fois sera la bonne...»
15 février 2021
lovehadrianus-blog tumblr.com
05 février 2021
24 janvier 2021
Extases
Moments de grâce, ces instants où le plaisir nous transporte et nous tue tout en nous faisant renaître...
Kline Barfield pour illustrer Proust ou le contraire...
Mark vient de retrouver dans une caisse, un livre paru chez Penguin il y a quelques années. Un recueil de poésies écrites par Marcel Proust lorsqu'il était élève au lycée Condorcet. Une édition bilingue dont nous avions oublié l'existence. C'était du temps où Mark suivait un workshop à l'université avec je ne sais plus quel professeur francophile. L'ouvrage vient de rejoindre "Le Manteau de Proust" de Lorenza Foschini et mon édition originale de la Recherche. Découvert ces vers qui ne révolutionneront pas le monde de la poésie. Le jeune Marcel avait 17 ans à peine, qu'il dédia à Daniel Halévy :
"Si j'avais un gros sac d'argent d'or ou de cuivre | Avec un peu de nerf aux reins lèvres ou mains | Laissant ma vanité — cheval, sénat ou livre, | Je m'enfuirais là-bas, hier, ce soir ou demain | Au gazon framboisé — émeraude ou carmin ! — | Sans rustiques ennuis, guêpes, rosée ou givre | Je voudrais à jamais coucher, aimer ou vivre | Avec un tiède enfant, Jacques, Pierre ou Firmin. | Arrière le mépris timide des Prud'hommes ! | Pigeons, neigez! Chantez, ormeaux ! blondissez, pommes ! | Je veux jusqu'à mourir aspirer son parfum ! | Sous l'or des soleils roux, sous la nacre des lunes | Je veux... m'évanouir et me croire défunt | Loin du funèbre glas des Vertus importunes !"
Et ces vers un peu mièvres m'ont fait penser à Kline Barfield, modèle surfer et skater, qui n'a plus l'âge des Jacques, Pierre ou Firmin des rêveries adolescentes de Marcel Proust, mais personnifie bien l'éphèbe en Arcadie, le protégé des habitants du Parnasse, demi-dieu lui-même.
Écrit en écoutant Le Didon de Purcell chanter le bel aria de la scène 2 de l'acte 3 "Remembre me be when I am laid in earth" qui va bien aussi au texte cité comme aux images du lumineux Kline. Dehors, le froid se fait presque glacial mais savoir les démocrates de nouveau aux commandes nous réchauffent tous !
Le droit d'aimer
"Nous vivons une drôle d'époque" disait une dame à une autre chez Zabar's en choisissant du fromage. Je suppose qu'on peut qualifier leur échange sous le vocable "conversation de café du commerce" comme on dit en France ! Ce constat somme toute assez amer au vu de la crise actuelle est pas mal répandu dans les esprits. Même à New York... L'Amérique sort à peine du cauchemardesque règne de Donald Trum. La grotesque pantomime, espérons-le is totally over ! On reste abasourdi par les derniers évènements que la prestation de serment du nouveau président aura permis d'oublier un peu. Mais le vers est dans le fruit et en plus du Covid, il règne ici une atmosphère bizarre. Gageons que tous ces tristes moments ne seront bientôt plus que le souvenir d'un moment glauque et sale, outrageusement badigeonné par le mauvais goût de l'ex-président et la bêtise de certains de ses supporteurs. Morbleu, il y a du travail pour reconstruire !
Que cela ne nous empêche pas de vivre quand certains pensent à sur-vivre. Même le quotidien d'ici a été ébranlé et on sent bien que tout n'est plus tout à fait comme avant. A commencer par le New York Times que je vais arrêter de lire. La rédaction semble contaminée par un virus bien plus délétère que le Covid. Un virus mortifère et sans remède à ce jour : la bêtise de la déconstruction de tout ce qui fait notre civilisation depuis que nous sommes sortis de l'obscurantisme de l'après Rome. Dans les colonnes du journal on ne pense plus que racisés et racistes, suprématisme blanc ignoble et constats indignés de se voir dans la glace blancs, cultivés, forts et puissants. Quand partout dans le monde se dressent des murs et des barrières, il n'y a hélas pas de bétons et de barbelés pour empêcher la bêtise humaine de se répandre et d’empoisonner les esprits. Un choix s'impose désormais : résister quitte à devenir la proie des imbéciles et des masses enragées ou s'isoler entre soi, loin du monde et de ses errements actuels. Qu'aurait fait Hadrien ? Si Antinoüs a choisi de se sacrifier pour protéger depuis le Parnasse son empereur et son maître, son mentor et amant, Hadrien lui n'était pas du genre à se laisser cracher à la figure ! Il eut certainement réagi violemment au politiquement correct, à la stupidité des propos de ces nouveaux fanatiques. Il se serait peut-être aussi retiré des affaires dans sa chère Villa de Tivoli. C'est bien l'envie que nous en avons nous ici. prendre nos livres, le chien, le chat et les amis les plus proches et nous installer au bord d'un lac dans le Connecticut... Un seul ennui, on croiserait dans ces lieux de ces républicains vindicatifs qui ont oublié que leurs ancêtres étaient des migrants... Mais la campagne y est si belle et tranquille !