12 décembre 2012
Jingle Bells Rock by Patrick Tanner
Un beau gars, une belle voix pour se mettre dans l'ambiance de Noël qui approche à grands pas ! Si ce n'était cette horrible mode des cheveux en avant, ce Patrick tanner serait à inscrire au panthéon des jolis mecs qui papillonnent sur le net et dans les médias avec une voix à vous faire tourner la tête, une bouche qui attire les baisers et de jolis yeux plein de rêves. J'aime beaucoup le rouquin Tanner, vous l'aurez deviné ! Surtout quand il n'est accompagné que de sa guitare. Pas de fioriture, juste sa voix et sa personnalité.
10 décembre 2012
09 décembre 2012
Chet Baker I Get Along Without You Very Well
Pour toi, cette voix incroyable que nous écoutons tellement souvent, celle du jeune Chet Baker. Cette musique est pour moi totalement liée à New York, à nous deux, à tout ce que je vis ici depuis toutes ces années. Mélancolie du dimanche soir. Demain la vie du dehors va nous reprendre mais ce temps hebdomadaire dont nous profitons ensemble au maximum nous regonfle à bloc et hauts les cœurs, nous voilà prêts à affronter la vie et une longue semaine de séparation...
08 décembre 2012
Everyday love in everyday life
Combien ordinaire peut être notre vie aux yeux des autres. Tout le monde ne vit pas dans une superproduction hollywoodienne en cinémascope comme on disait avant. Chacun de nos jours est pareil à celui d'avant et à celui qui vient. Pourtant, même aux heures les plus communes, résonne une petite musique joyeuse. Les rites et les habitudes, les obligations et les manies qui meublent nos heures sont étayées par une lumière ineffable. Celle de l'amour que nous nous portons. Tant pis pour les rigolards qui se gausseront. "Regardez-les se vautrer dans le bonheur, ils sont tout ce qu'on peut désirer, ils sont jeunes encore, ils sont beaux, ils sont riches et en bonne santé." Oui certes, la jeunesse n'est pas encore trop éloignée mais pourtant déjà les premiers signes d'un autre âge se font voir, subrepticement , à l'improviste comme ce jeune gars de quinze ou seize ans tout à l'heure dans la rue qui m'a parlé en me disant "Excuse me, sir", là ou il y a quelques années il aurait lancé un "sorry dude"... Oui certes la beauté que donne une vie saine, des activités sportives et un esprit apaisé. Riches ? Si gagner bien sa vie, venir d'un milieu où à force de travail et d'idées on a bâti un patrimoine qui s'étend, oui nous le sommes. Mais plus que tout ce qui est important et qui rend ces jours si limpides et heureux, c'est cette affection profonde, irréfléchie, vraie, ancienne, nourrie chaque jour et chaque nuit de ce lien merveilleux qui nous fait être un tout en demeurant nous-même. Je suis heureux avec toi et je te sais heureux avec moi. La vie s'écoule paisiblement et c'est bien.
Et puis il y a nos corps qui se sont rapprochés il y a longtemps déjà, par un hasard ou par la providence. Ton regard qui plongea dans le mien. Ton sourire timide puis ce geste que tu as eu, détournant subitement tes yeux, poussant ta tête en arrière, avec ta mèche qui est tombée sur ton front. ton geste de la main pour remettre ta chevelure en place et de nouveau ton regard. Comme pour t'assurer que le mien était toujours posé sur toi. Ta main qui tremblait un peu quand nous nous sommes retrouvés dans le couloir en partant. Le passage était si étroit que nous nos corps se frôlaient. Une grande électricité soudain s'est emparée de mon épiderme puis du tien et nous nous sommes embrassés. C'est main dans la main que nous sommes sortis. Et cette ébauche de lutte amoureuse dans l'ascenseur. Ta respiration devenue rauque. Ton sexe dur contre ma hanche. Puis tu m'as raccompagné jusqu'à ma voiture. Nous ne nous sommes plus revus pendant dix jours. Cette tension merveilleuse qui croissait entre nous et qu'il a fallu interrompre soudain. L'envie d'aller plus loin, la peur d'aller trop vite et de rompre le charme...
Tu reprenais tes
cours, j'avais une mission à Chicago. Ton message sur le répondeur quand
je suis rentré. Mon émotion lorsque j'ai entendu ta voix dans la petite boîte grise. Puis quelques jours de patience et d'angoisse, et soudain, un soir, le coup de
sonnette. Ta présence dans l'encadrure de la porte quand j'ai ouvert. Ton beau visage
radieux, ce sourire merveilleux qui habite mon âme, ton regard hésitant.
Tu t'es jeté sur moi, cherchant ma bouche avec la tienne, sans me laisser le temps de fermer la porte. L'odeur de ta peau, le chatouillis de tes cils contre mon cou, ma main dans tes cheveux. Nos deux corps soudés.Tu n'es jamais plus reparti...
Je ne souhaite plus compter les jours, les mois, les années que nous avons passé ensemble. Ce ne sont que des moments de joie, de tendresse, de délire, de rire et de bonheur tranquille. Nos familles surprises au premier abord, dubitatives aussi. Un jeune étudiant, athlète, l'un des plus populaires de son université et un français un peu plus âgé, qui ne resterait pas car les français ne restent jamais longtemps en Amérique, ensemble, fous amoureux l'un de l'autre, épanouis, sains, heureux... Une image de rêve pour un film publicitaire des années d'après-guerre. Non pas, finalement. Ils en conviennent tous aujourd'hui. Cela dure toujours et seule la mort nous séparera, mais aux yeux du monde seulement. Nous aurons l'éternité pour nous, j'en suis convaincu. Et pour cela, Toi, mon age, mon frère, mon ami, ma lumière, je te dis merci.
Je ne souhaite plus compter les jours, les mois, les années que nous avons passé ensemble. Ce ne sont que des moments de joie, de tendresse, de délire, de rire et de bonheur tranquille. Nos familles surprises au premier abord, dubitatives aussi. Un jeune étudiant, athlète, l'un des plus populaires de son université et un français un peu plus âgé, qui ne resterait pas car les français ne restent jamais longtemps en Amérique, ensemble, fous amoureux l'un de l'autre, épanouis, sains, heureux... Une image de rêve pour un film publicitaire des années d'après-guerre. Non pas, finalement. Ils en conviennent tous aujourd'hui. Cela dure toujours et seule la mort nous séparera, mais aux yeux du monde seulement. Nous aurons l'éternité pour nous, j'en suis convaincu. Et pour cela, Toi, mon age, mon frère, mon ami, ma lumière, je te dis merci.
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06 décembre 2012
Rêverie
02 décembre 2012
Sunday, my favourite day
Thanksgiving is over, Christmas se prépare. En attendant, c'est aujourd'hui dimanche.Le premier dimanche de l'Avent. Pas grand chose de prévu. Promener le chien, faire une tarte aux pommes, bouquiner et nous aimer. Le programme commun d'une vie commune. En fonds sonore
27 novembre 2012
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25 novembre 2012
Simplement
Why do we have to “come out”? Why can’t I just tell people I am dating a
guy and just have them be happy for me regardless of their sex.
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22 novembre 2012
21 novembre 2012
Do you know Daniel Sloss and his penis ?
From Vera's Big Gay Blog. |
Les francophones ne le connaissent peut-être pas, cet humoriste anglo-saxon déborde d'énergie et de charme. Le voici dans un inénarrable show sur la gay attitude. Drôle, et séduisant. parfois border-line, mais jamais de mauvais goût. Trop cute pour en être capable. Il a ses détracteurs mais bien davantage de fans ! A vos commentaires.
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Un morceau de paradis
Petit cadeau aux lecteurs d'Hadrianus. Un morceau de paradis vraiment ce concerto n°21 de Mozart. Le génial salzbourgeois n'est pas mon musicien favori mais combien ce concerto est splendide. Surtout l'andante, cet air plein de nostalgie et de douceur. les cinéphiles se souviendront qu'il illustre à merveille les plus beaux moments du film de Comencini, "L'incompris".
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Aimons-nous sans cesse
"Il est venu pour lire. Deux ou trois volumes sont entrouverts, des historiens, des poètes. Mais à peine a-t-il lu pendant une dizaine de minutes, puis il y a renoncé. Il somnole sur le canapé. Il se consacre entièrement aux lettres, mais il a vingt-trois ans, et il est très beau. Et, cet après-midi, l'amour a passé sur son corps parfait, sur ses lèvres. La passion a pris possession de cette chair tout imprégnée de beauté, sans inepte pudeur quant au genre de jouissance." J'aime quand tu récites ce poème de Cavafy que tu connais par coeur et qui rappelle si bien cette première fois où nos regards se sont croisés. Nous avons su l'un et l'autre aussitôt quelle était notre désir. J'aime ton accent américain quand tu récites en français la prose du grec d'Alexandrie. Ce jour-là quand nous sommes sortis de la bibliothèque tu me parlais de Versailles, de la galerie des glaces qui t'avais fasciné, tu me disais aussi un peu tremblant que tu étais intéressé par les filles seulement. Pourtant c'est toi qui le premier m'a tendu la main et c'est dans l'ascenseur qui montait jusqu'à mon petit appartement d'alors que nos lèvres pour la première fois se sont jointes avant que nos corps s'unissent et nos cœurs avec eux.
Quand d'un passé rien ne subsiste...
Ce texte de Proust me revient toujours en mémoire quand je vois les beaux portraits d'Antinoüs. Il est associé dans mon cœur au poème d'Hadrien et fait jaillir en moi la mémoire de garçons que j'ai aimé et qui sont sortis de ma vie, mais aussi d'êtres disparus... : "Mais, quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules,plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir."
Marcel Proust
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20 novembre 2012
19 novembre 2012
Réminiscences
Dédié à Kynseker .
Le dimanche est souvent un jour où on se laisse aller au gré de sa paresse, sans contrainte ni obligation sociale. J'étais en train de lire dans mon lit, seul. David et Marc étaient sortis promener le
chien. Une tasse de thé brûlant sur la table à côté, deux ou trois revues, des livres, une BD de Tintin trouvée chez le bouquiniste près de la maison. J'avais envie de musique et j'ai allumé la radio au hasard. Une station classique.Le son à peine monté, une musique sublime se répandait dans la pièce. Une voix de femme chantait en allemand. Une cantate de Telemann. une voix connue. Je cherchais au fond de ma mémoire. Teresa Stich-Randall, et la cantate "Machet die tore weit". Et les murs de ma chambre, cet appartement à New York, la ville elle-même, tout disparut. Je me suis soudain retrouvé des années en arrière. C'était à Londres. je devais avoir dix sept ans à peine. Je passais beaucoup de temps cette année-là avec un jeune français de mon âge, fils de consul de je ne sais plus quel pays qui était venu comme moi parfaire sa pratique de l'anglais dans une de ces écoles pour jeunes nantis français. On s'y ennuyait beaucoup, parfois on s'amusait. beaucoup s'affranchissaient pour la première fois des parents et notre liberté était totale durant un long mois. Olivier m'avait plu tout de suite, dès l'embarquement à bord du ferry qui nous amenait à Douvres. nous avions vite sympathisé. Il était drôle, plein d'aplomb et son sourire me fit fondre. Je n'étais pas particulièrement attiré par les garçons en ce temps-là, bien que sensible à leur beauté. Je ne la remarquai vraiment que par comparaison à la mienne. L'âge manque d'assurance et un rien peut démonter le sentiment de fierté que nos jambes musclées, nos torses lisses et vivifiés par de nombreuses heures d'activité sportive. Regarder l'autre, c'était se comparer à lui, l'affronter virtuellement, mesure notre corps au sien. Lui m'avait plu aussitôt. Bref nous étions devenus amis. Nous allions souvent nous promener ensemble laissant les autres que nous trouvions assommants et bêtes. Il m'attira au Victoria & Albert Museum, à la National Galery, dans plein d'autres lieux où nous nous gavions d'art et de beauté. Mais l'endroit où nous préférions nous rendre, c'était à Kenwood House, sur les hauteurs de Hampstead, non loin de là où se trouvait notre école et où nous vivions. Les cours avaient lieu le matin et les après-midis nous appartenaient. nous étions censés monter à cheval ou jouer au tennis. Nous y allions parfois, mais cela avait trop un air familier et notre séjour à Londres loin de nos familles, nous le voulions unique, différente et ardent. Un après-midi, je me souviens du temps merveilleux qui régnait sur l'Angleterre. les oiseaux chantaient dans les arbres et l'air embaumait comme à la campagne. Olivier était venu me chercher pour aller chez lui. Nous nous retrouvions souvent dans sa chambre, plus grande que la mienne. il logeait chez un vieux couple dont le fils était militaire en Allemagne. Olivier occupait sa chambre. Il pouvait se servir de l'électrophone du jeune officier absent et nous adorions ses disques. C'est là que j'ai découvert Tallis, Purcell, et tant d'autres musiques que je n'avais pas encore l'habitude d'écouter chez moi, accompagnant peu mes parents aux concerts. Ce jour-là donc que je revois clairement aussi bien que résonnait la voix de Teresa Stich-Randall tout à l'heure, Olivier avait mis un vieux disque de cantates de Telemann. La magie de la musique, la douceur de l'air qui pénétrait par la fenêtre entrouverte, la lumière que voilait le store baissé, tout est resté dans ma mémoire. Je ne sais comment, par quel détour de la conversation, nous étions arrivés à parler d'amour et de plaisir. Olivier était plus expérimenté que moi. il connaissait déjà l'amour pour l'avoir expérimenté quelques fois. je me contentais de plaisirs solitaires où l'objet de mon désir variait selon des critères que j'aurai été bien en peine de définir. La voix magique enrobait nos propos d'un halo de sensualité et de paix qui nous gagnait peu à peu. Je ne sais comment, mais je me retrouvais couché sur le lit avec Olivier pratiquement sur moi en train de m'embrasser sur la bouche. Bien vite nos langues se mêlèrent et je goûtais pour la première fois à une volupté sans pareille. Nos vêtements s'éparpillèrent dans la chambre et nos deux corps se trouvèrent, deux épidermes lisses et fermes qui semblaient se fondre l'un contre l'autre. Notre plaisir éclata bien vite. Ce fut bien innocent, je ne savais rien encore des jeux et des gestes de l'amour sauf ceux que l'instinct m'avait dicté sur ce lit avec cette musique divine de Telemann. Olivier repu s'était étendu sur le dos. Nos flancs se touchaient. Je regardais au plafond les rayons de soleil qui se faufilaient à travers les bandeaux du store. Il avait un bras sous ma nuque et sa main caressait mon épaule. La musique s'arrêta. Nous sommes restés couchés ainsi, sans bouger, sentant les gouttes de notre semence glissait sur notre peau, écoutant les bruits du dehors, le chant des oiseaux, une moto, la tondeuse d'un voisin... Moment de plénitude heureuse. nos corps nus ne nous encombraient pas, nous ne ressentions aucune gêne, aucun regret non plus. Je me souviens qu'Olivier se haussa sur son coude en dégageant son bras et penché sur moi me regarda avec un sourire. Nous avons éclaté de rire. un rire de contentement et d'affirmation de soi. Nous n'avions pas eu peur. Nous étions des hommes et nous étions fiers de notre plaisir et de cette lutte de demi-dieux. Je me levais soudain pour remettre le disque. La musique de Telemann retentit à nouveau dans la chambre. Notre ardeur semblait vouloir se réveiller et nos sexes dressés nous entraîner vers de nouvelles joutes. Des bruits dans la cuisine nous forcèrent à descendre de notre nuage pour aller prendre le thé...
jeunesse
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