Pages

07 avril 2023

A&F : une esthétique roborative et sexy
















Maintenant que le wokisme yankee puant (né sous Trump tout aussi puant) a eu raison de la marque A&F née en 1872, le Quarterly et les somptueux catalogues voués à l'autodafé dans le genre des nazis ou des bolchéviques, (des républicains espagnols aussi), ces ouvrages se vendent à prix d'or et les rescapés sont devenus rarissimes. Des pièces de musée. Ma collection est incomplète ! j'achète tout ce qui est disponible pour la compléter. Si par hasard, dans vos greniers ou cachés dans un coffre ou derrière les ouvrages de Bernard-Henri Lévy ou les œuvres complètes de Mao Tse Toung, n'hésitez-pas à me les proposer ! Nous les mettrons dans une capsule-temps pour que nos descendants les retrouvent et s'en délectent quand les wokes déconstruits non-binaires seront morts et surtout oubliés.

06 avril 2023

florilège pascal I

Images retrouvées...







 

Hommage à la beauté et à notre jeunesse qui s'éloigne

 
 
Ils t'ont retrouvé un jour, représentation de marbre blanc sali par la terre qui te cacha au monde des siècles durant. Un jour, ils retrouveront ton sarcophage, et le masque d'or que j'ai fait poser sur ton beau visage. Mais, comme celui d'Alexandre, tout a été organisé pour que cela ne soit pas. Ils profaneraient ton corps pour savoir si tu es vraiment mort noyé, si tu étais aussi beau qu'on l'adit, et tant d'autres choses encore qui saliraient ton éternité.
 
 
Fort heureusement, on ne sait rien de l'endroit où tu es réellement, le lieu où tu reposes en réalité. D'aucuns parlent d'un recoin de ma villa à Tivoli, dans le mausolée que Rome me consacra, tu serais avec moi, loin sous la terre, près du Tibre... Au-dessus d'Antinoë... il ne fallait pas qu'un jour des mains impies profanent ton corps divin, ô mon Antinoüs. Ils t'ont cherché longtemps pourtant, sur les bords du Nil, dans les montagnes proches de la ville que j'ai bâti pour toi. Détruite par les barbares et les chiens qui reprirent, avec l'inculture et la vulgarité de leur race, ces terres redevenues sauvages., la beauté et l'amour, quand les suppôts de leur prophète ne sèment que la haine et la violence, détestant le Beau et la jeunesse...
 
 
 
Cela passe, le beau et la jeunesse. Mais, même passée, délavée par la vie et ses accidents, la jeunesse demeure dans nos cœurs, le souvenir de nos amours ardentes, liée au souvenir de la beauté de l'être aimé, et dans son cœur à lui, de même, le souvenir de celui que nous fûmes, tout cela nourrit nos jours jusqu'à notre ultime souffle...
 
Ainsi s'exprime Hadrien qui, deux mille ans après qu'il ait vécu et Antinoüs avec lui, existe encore au plus profond de la mémoire humaine et leur passion reste aussi vive et palpable que celle d'Achille et Patrocle, Alexandre et Ephestion... Quel garçon normalement constitué, bien né, n'a pas ressenti un jour cet attachement immédiat, profond, inattendu et irrépressible  qui le poussa à un moment de son histoire personnelle vers un autre, pour un simple regard croisé, un geste, une attitude ? Toujours le "parce que c'était lui, parce que c'était moi"

 
Retrouvé cette photo qui nous avait beaucoup ému, Mark and I quand nous l'avions découverte dans une galerie de Chelsea qui présentait une sélection des créations de cet artiste prolixe et beau comme un dieu. en fait, tout à l'heure, alors que nous prenions un délciieux cappuccino au Double Dutch Espresso, sur
Frederick Douglass Boulevard, nous avons vu le sosie de Peter Beard, le gars sur la photo.


 
 Beard, qui a été un des plus grands photographes de notre temps, ami de Francis Bacon, de Dali, de Mick et Bianca Jagger, d'Andy Warhol, du vicomte Snowdon et la Princesse Margaret son épouse, de l'écrivain Karen Blixen, est mort à 82 ans en 2020. Le garçon qui était à la table voisine avait la même allure. Davantage habillé que sur l'autoportrait réalisé par le photographe, avait une coupe de cheveux identique. Lacé où j'étais, je n'avais d'abord vu que son profil. il s'exprimait d'une manière volubile, expliquant à son compagnon et à une jeune femme qui était assise en face d'eux, des choses apparemment captivantes et drôles. 
 
Quand il se leva pour mieux expliquer ce dont il parlait, il s'apercevant que je le regardais, plongea son regard dans le mien et me sourit avec toute la grâce d'une jeune Kennedy. Car le garçon aurait pu interpréter JFK, Bobby ou Teddy jeunes. Un WASP comme Bruce Weber en photographia des dizaines pour la revue d'A&F avant que les wokes reprochent à la marque préférée des étudiants américains de ne jamais montrer que de beaux garçons et de belles filles. Depuis, ils sélectionnent des moches, rarement aussi bien faits et rayonnants de grâce et de beauté que ceux qui animent les catalogues des années 1990-2000 à l'époque où le CEO de la marque, Mike Jeffries imposa cette image du garçon américain, blanc, blond, viril mais tendre, au sourire ravageur, à la plastique épanouie et sexy. 
 
 
Mais la mode est aujourd'hui n'est plus au Cool and Wasp. On a beau se dire que les jeunes mecs et leurs homologues féminines populaires dans les high school comme au collège restent en majorité d'origine caucasienne, l'époque faussement égalitaire, prétextant la souffrance de ceux qui, gros, difformes, mal gaulés, les cheveux drus et le faciès ingrat, les maigrichons, les culs plats, les épaules étroites ne sont pas vraiment, mets la laideur en avant. Tatouages immondes, pseudo ethniques, piercings jusqu'au bout de la bite et des seins, ou pire encore, dans les narines comme les bovins, toute la laideur du monde encensée face à la beauté et à l'esthétique des demi-dieux qui peuplaient jusqu'à ces dernières années les magazines, les revues et les séries télévisées adorés par la jeunesse du monde. même en asie où le White Anglo Saxon Protestant n'est pas naturellement courant, se vêtir en abercrombie & Fitch reste le must. Nous continuons de porter fièrement t-shirts, polos et chemises A&F et revendiquons haut et fort notre appartenance à la famille des mâles blancs d'occident, héritiers de la pensée et de la philosophie grecque, homosexuels,hétérosexuels, bisexuels peu importe, mais blancs et bien dans notre corps ! Na !


Je sais, on va encore me traiter de réactionnaire blanc nanti indifférent à la souffrance des gars pas beaux et des filles moches. Je revendique ce droit à la beauté, le droit de préférer un beau garçon bien foutu, au sourire ardent, sain de corps et d'esprit - men sana in corpore sano - héritier des éphèbes de l'antiquité, et des princes de la renaissance, les filles jolies et féminines, à tous les rachitiques percés de partout, couverts de tatouages immondes, les cheveux verts, oranges ou violets, mal fagotés, à la peau flasque et blanchâtre, aux ongles faits, au sexe incertain. Mark rectifie mes propos : il faut juste cesser de les voir, de les regarder et nous concentrer sur la beauté selon les canons classiques. Laisser ces moches décadents à leur déconstruction à la mors-moi-le-noeud.
 

Vive Abercrombie & Fitch

 


30 mars 2023

Pour une journée comme un coeur ensoleillés



En écoutant Whistle de Jax Jones, je ne résiste pas à publier l'image de ce regard et du geste qui le complète, pour vous inviter à la joie et au plaisir, et donc à la paix et à la sérénité.


26 mars 2023

Pour terminer le weekend

 

 

Quelques jeunes princes, anges et autres demi-dieux pour le plaisir des yeux.
 









25 mars 2023

Avez-vous vu ce film ?

Un film très bien fait sur la naissance du désir, qui se déroule dans le sud de l'Italie, je crois. Je ne retrouve pas le titre, mais la photo d'un des protagonistes est bien sympathique. Cela me donne envie de retourner en Italie la prochaine fois que je retraverse l'Atlantique pour revoir ma chère vieille Europe !

23 mars 2023

Les garçons en noir et blanc

 
Quelques réflexions pour répondre au long mail d'un lecteur de Lausanne qui s'interroge sur la main mise de l'esprit queer et wok sur ses condisciples à l'université...
 
 
Quand je suis arrivé à l'université, ma tête était truffée de clichés. La fille que j'avais laissée en France, j'avais décidé de la quitter puisque des milliers de kilomètres et une vie différente nous séparaient désormais. Elle n'avait pas été la première, ce n'était pas celle avec qui j'étais devenu un homme, mais elle fut pendant nos dernières années de lycée et au début de la fac, la fille avec qui je dormais, avec qui je sortais en fin de semaine, celle avec qui j'expérimentais le désir et le plaisir. Nos familles se connaissaient depuis toujours et nous avons grandi ensemble ou presque. Nous nous connaissions depuis toujours. Je ne fus pas non plus le premier garçon pour elle. Nous étions proches depuis notre enfance et d'instinct, à la puberté, nous nous sommes sentis attirés l'un par l'autre. Classique.

 
Ce qui l'est moins, c'est que j'aimais déjà les garçons, ceux de mon âge et ceux un peu plus jeunes. Ce goût ne m'a jamais quitté. Elle l'acceptait. Après tout, au début des années 2000, tout le monde se disait bisexuel. Avec les garçons, je me sentais comme avec moi-même et je tombais souvent amoureux. La beauté des garçons américains que j'avais rencontrés avant de venir m'installer ici était pour beaucoup dans mon choix. Et puis mon ex commençait à suivre les préceptes de sa mère et surtout de sa grand-mère, elle cherchait celui qui l'épouserait et lui ferait de beaux enfants, celui qui lui permettrait de vivre comme vivaient ses parents (et les miens). Bref, elle s'apprêtait à rentrer dans le rang. 

 
Moi, je voulais vivre ma jeunesse, découvrir le monde et faire l'amour le plus souvent. Fille ou garçon, la question ne se posait pas. Égoïstement, 'est de mon plaisir à satisfaire qu'il s'agissait et les jeux de l'amour après tout sont les mêmes, qu'on soit attiré par une jolie fille ou un joli garçon et j'étais souvent, toujours, en permanence, amoureux... Pour ma génération, avec du sentiment bien sûr, baiser était notre principale préoccupation. 
 
Les Américains rencontrés donc, soit chez nous dans le Médoc, soit lors de mes périples en famille ou plus tard avec mes amis, me semblaient l'idéal de beauté. L'esthétique grecque perpétuée. Comme les jeunes athlètes d'Olympie dans la Grèce antique. J'assimilais leurs corps bien faits, leurs traits angéliques, leurs cheveux blonds au comble de la beauté masculine. 
 
 
 
Je me suis souvent expliqué sur mon inappétence pour le corps de l'homme fait - comme pour celui de la femme - ce que j'aime, c'est le corps des garçons, développés certes, musclés, à l'aise dans leurs mouvements. Enfants, impubères encore et donc non objets de désir imberbes, ils sont touchants parce que déjà se prfile la promesse des délices de l'adolescence, d'une beauté virile et pleine d'attrait parce qu'éphémère. Mais très vite la plupart ne sont plus désirables à mes yeux. La plupart, devenus trop formés, gonflés par la vanité et mûrs, ils perdent toute attraction. Certains restent beaux à regarder - la fameuse beauté du diable chère à certains auteurs, mais ils n'éveillent en moi aucun désir érotique. 
 



De même, que je continue, après des années de vie sexuelle, à ne pas aimer la pénétration. Sujet délicat et vite salace. La pornographie qu'on nous fait avaler depuis nos 10 ans (j'ai vu les premières images de relation sexuelle entre garçons quand j'étais au lycée... Le visage de celui qui se faisait mettre et les cris - souvent off - des films qu'on trouvait sur internet montraient - ils montrent surement encore - une relation violente, mécanique, outrée, dénuée de toute sentimentalité, bestiale...

 
 
Chacun vit sa sexualité comme il l'entend, mais je reste rétif à tout cela. Au risque de faire rire les lecteurs de ce blog... Chacun fait ce qu'il aime et ces lignes ne sont que l'expression de mon point de vue, mon ressenti et mes idées.

 

 Les étudiants rencontrés, dont je tombais amoureux, étaient sportifs, mais aussi intellectuels. L'attirance réciproque n'était pas qu'animale. Il y avait les échanges sur tel livre ou tel film, les longues promenades passées à débattre, à discuter... Puis le rapprochement venait (ou pas) et les premiers baisers, les premiers gestes explicites et le sexe étaient doux, toujours. Le plaisir prolongé, merveilleux. 

Dans un film porno, c'est mécanique, violent - toujours trouvé ridicule, le mec qui en se faisant sucer par son partenaire lui tape, sur les fesses comme le cow-boy sur sa monture, allez Hue hue ! Ridicule et grossier. Animal. Vulgaire.  Mais bon "des goûts des couleurs, on ne discute point."

Pénétrer une femme est dans la nature des choses, nos sexes se correspondent et la première fois où un garçon trouve son chemin, enfin la première fois où sa bite trouve son chemin, quand les deux amants ne forment plus qu'un, est un moment fabuleux, émouvant, joyeux. Mystérieux aussi. Je veux bien croire que les adeptes de la sodomie ressentent la même joie, mais il y a la douleur en plus et puis cet orifice a d'autres fonctions pas très ragoûtantes. 

M'imaginer y passer ma langue et mes doigts, à plus forte raison ma queue, me dégoûte un peu. Pareil pour les manières de baiser avec une fille dont tous mes amis parlaient et doivent encore parler, à savoir lécher, exciter avec notre langue son clitoris... Là encore, je ne suis peut-être pas normal, mais cela ne m'a jamais attiré et combien même, je n'aurai jamais fait l'amour que d'une manière hétérosexuelle, je n'aurai jamais cherché à fourrer ma tête entre les jambes de la fille, ni la pénétrer par derrière... Bizarre ce franco-américain qui parle de sexe et semble en être peu gourmand. 

L'Hubris ne me tente pas. L'idée de faire l'amour me va bien mieux que celle de baiser. Tout sentiment qui induit de la violence m'est inconnu, surtout dans l'amour. Seule compte la tendresse et mon désir toujours est doux même au plus fort de mon attraction pour l'autre. Trop nourri à la pensée grecque qui rejetait et décriait tout sentiment violent inspiré par des passions. Comme les anciens, j'ai en horreur tout sentiment, toute attitude dictés par l'orgueil et l'arrogance, mais aussi tout ce qui est excès ou abus de pouvoir sur l'autre, notamment quand il est plus faible et fragile. 

Ce vertige minable qu'engendre une idée de soi bien prétentieuse. Aimer et désirer n'est pas à mes yeux synonyme de possession et de prédation. C'est d'amour et de tendresse qu'il doit s'agir. Toujours. Les Grecs opposaient à l'Hubris,   la tempérance et la modération, qui est d'abord connaissance de soi et de ses limites. L'ataraxie d'Epicure me convient mieux que l'hubris du marquis de Sade et de Masoch. Berk. Face à l'être aimé, mon désir est avant tout don de soi, une disponibilité entière, corps et âme. Et puis le plaisir est d'autant plus fort, inoubliable lorsqu'il est partagé avec un(e) autre qui partage ce don et se donne à son tour. Paix, sérénité, tranquillité sont de bons conducteurs de l'Amour et le plaisir selon moi n'a pas besoin d'être violent, sale, sordide, dégradant, pour faire des amants des dieux !  Bien au contraire !


J'évoquerai une prochaine fois les réflexions que je tire de mes lectures et de mes observations sur l'esprit queer et sur le wokisme. Bonne journée à l'Internef, cher correspondant de Lausanne ! Bonne journée à mes autres lecteurs aussi.